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Un brève regard sur la situation des enfants en Haïti

Fred SilvaynLe deuxième dimanche du mois de juin est consacré aux enfants en Haïti. Dans la société haïtienne, l’on n’accorde pas toujours une place importante aux enfants.

La priorité est souvent donnée aux adultes, dans les prises de décision, dans la distribution des aliments aux foyers, dans les choix politiques et économiques etc. Aucun programme spécial pour les enfants vivant dans les familles en situation difficile, ou pour leur protection spécifique, n’existe. Beaucoup de parents ignorent encore que les enfants ont des droits. Beaucoup d’entre eux n’acceptent pas du tout l’idée que les enfants sont des êtres humains à part entière.

Les violations des droits des enfants sont accentuées par les difficultés économiques auxquelles fait face une grande partie de la population haïtienne. Malgré quelques améliorations constatées à certains niveaux, des écarts énormes persistent entre les enfants, selon la famille ou la couche sociale à laquelle ils/elles appartiennent.

La société haïtienne crée des différences entre les enfants et font des discriminations à leur égard selon leur provenance familiale. En matière d’état civil, les enfants sont catégorisés en légitimes, naturels ou adultérins, et chaque catégorie donne un statut différent avec accès plus ou moins limité aux droits. Il y a des cas où les enfants nés de familles extrêmement pauvres deviennent des enfants de la rue ou des Restavèk. Ce sont malheureusement les petites filles qui sont en grande partie victime du phénomène « Restavec » assimilé à une forme d’esclavage moderne. Beaucoup d’enfants se retrouvent dans les rues pour travailler et/ou mendier. Ces enfants qui vivent dans les rues sont constamment maltraités par des autorités et ne sont pas protégés.

Après le séisme du 12 janvier 2012, de nombreux camps de déplacés ont surgi à Port-au-Prince, ainsi que dans plusieurs villes de province. Des enfants avec ou sans parents sont rencontrés dans ces camps. Ils essaient de se donner du loisir dans un environnement non organisé pour ces genres d’activités. Par exemple, dans les camps de déplacés de la zone de Christ-roi, avec les vacances d’été qui commencent, les petits garçons se réunissent auprès des terrains de jeu tout au long de la journée alors que les petites filles se retrouvent dans les points de distribution d’eau ou dans les cuisines. Arrangement inconscient des parents ou pas, une chose est sûre le droit de ces fillettes au loisir est négligé, tandis les garçonnets trouvent plus d’opportunités pour se divertir.

On se demande souvent si l’Etat haïtien est prêt à créer un plan de sauvegarde pour les milliers d’enfants du pays dont les parents sont morts au moment du séisme. Pourquoi les dirigeants ne réagissent-ils pas devant les enfants qui meurent de faim dans les camps de déplacés? On se plait à répéter que les enfants représentent l’avenir du pays. Mais si on les néglige aujourd’hui, quelle société pouvons-nous espérer à l’avenir? Il s’avère donc urgent que les enfants soient pris en charge par les autorités du pays pour que l’on puisse rêver d’une Haiti meilleure.

Vivent les enfants de mon pays, vivent les enfants d’Haïti !

 

* Fred Sylvain, diplomé en Communication Sociale, journaliste reporter à l’Institut Supérieur de Communication et de la Langue Française (ISCOF), Haïti. Animateur zone Fonds-Parisien et coordonnateur pour les programmes en faveur des enfants.

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