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Les autorités dominicaines lancent un mandat d’amener contre 4 trafiquants haïtiens

La police dominicaine recherche 4 trafiquants haïtiens répondant aux noms de Polès, Soli, Sténio et Décidel, impliqués dans le trafic de personnes à la frontière haïtiano-dominicaine. Ces 4 passeurs (bouconns) originaires de la région de Thiotte et d’Anse-à-Pitres, sont l’objet d’un mandat d’amener, depuis le 5 septembre 2003.  Cette décision intervient après investigation d’une commission présidentielle d’enquête militaro-policière de haut niveau autour de plusieurs dénonciations émanant du Comité Dominicain des Droits Humains et de la Pastorale Haïtienne de Barahona sur la présence de nombreux cadavres d’Haïtiens à la frontière.  Elle fait suite également à une plainte formelle déposée par une victime, Sonia Innocent, ayant perdu deux enfants et une jeune parente, au mois d’août, lors d’une traversée de la frontière conduite par les deux bouconns, Polès et Soli. En chemin, ces individus auraient froidement abandonné la famille Innocent après l’avoir dépouillée de ses effets. La jeune fille et les enfants dont un bébé de 6 mois, seraient morts d’épuisement, de soif et de faim.  La commission d’enquête dominicaine intégrée par 6 hauts gradés de l’Armée a indiqué au cours d’un point de presse, avoir découvert 4 cadavres d’Haïtiens dont l’un a été ramené à Pédernales pour inhumation. 
D’autre part, le général Florian, inspecteur de l’Armée dominicaine, avait sollicité les témoignages de Mme Sonia Innocent et du Père Pedro Ruquoy, qui ont été interrogés pendant plus de 5 heures d’horloge par la commission, à Santo Domingo, le vendredi 5 septembre. Mme Innocent, qui avait déjà porté plainte par-devant le Procureur de Barahona, en a profité pour renouveler sa plainte par-devant le chef de la Police Dominicaine, contre les bouconns.  Aux termes de l’article 2 de la loi dominicaine no 344-98 sur le trafic illégal de personnes, il est indiqué : « Si comme résultat ou à l’occasion de voyages illégaux, devait se produire la mort d’une ou de plusieurs personnes, on imposera aux responsables de n’importe quelle action punie par la présente loi, une peine de réclusion non inférieure à 20 ans et non supérieure à 30 ans et des amendes entre 25 mille et 100 mille pesos de même que l’obligation d’indemniser les membres de la famille des victimes pour concept de dommages et intérêts »Â  Les autorités dominicaines entendent rechercher la collaboration de l’Etat haïtien pour retrouver les bouconns Polès et Soli qui habitent à La Rivière, une localité de Thiotte, tout comme Sténio et Décidel qui résident à Tête Source, un petit village situé entre Thiotte et Anse-à-Pitres.  Le GARR suit avec beaucoup d’intérêt ce dossier, dans l’attente de résultats concrets amenant à un jugement sérieux qui devrait donner le signal de la fin d’une trop longue impunité vis-à-vis des trafiquants des deux côtés de la frontière. (08-09-03)

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