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Recommandations des participants du Colloque « Sang, Sucre et Sueur » au Gouvernement dominicain

Au cours de l’Exposition Esclaves au Paradis tenue à Montréal du 18 septembre au 2 octobre 2007, les organisateurs ont également réalisé, le 19 septembre 2007, un colloque intitulé « Sang, Sucre et Sueur » autour de la problématique des « bateys » en République Dominicaine. Suite aux analyses issues de cette activité, les participants, pour la plupart des membres d’organisation de défense de droits humains, ont fait un certain nombre de recommandations au Gouvernement dominicain en vue de l’amélioration des conditions de vie dans les bateys.L’intégralité de leur déclaration vous est proposée ci-dessous :
{{Déclaration du Colloque International « Sang, Sucre et Sueur » Réalisé le 19 septembre 2007 à Montréal (Canada) Autour de la problématique des bateys1 en République Dominicaine}} Les participants-es au Colloque constatent qu’il existe un grave problème de non respect des Droits de la Personne en relation avec les prescrits des Conventions Internationales relatifs aux Droits Humains et aux Droits Sociaux, Économiques et Politiques des Haïtiens et Haïtiennes travaillant en République Dominicaine, notamment dans les usines sucrières. Les participants-es ont travaillé dans un esprit d’ouverture par rapport aux termes de cette problématique et dans le souci de contribuer à la recherche de solutions. Ils/Elles sont convaincus que les solutions, au problème des conditions de travail et de vie dans les « bateys2 » et à celui du trafic et de la traite des personnes, doivent venir de la République Dominicaine et d’Haïti, plus particulièrement des gouvernements des deux pays, avec la participation de leurs Sociétés Civiles respectives. Les participants-es considèrent qu’il existe un besoin et un devoir de solidarité internationale ainsi qu’une obligation de rappel à la République Dominicaine de ses engagements internationaux, notamment ceux découlant de son appartenance aux Nations Unies et à l’Organisation des États Américains (OEA) et, subséquemment, de son adhésion aux principes édictés par les Conventions en matière de Droits Humains, de Droits Sociaux, Économiques et Politiques, de Droit à la Nationalité et de Droit à l’Égalité devant la Loi. Ce rappel vaut également pour la République d’Haïti, qui est notamment tenue de respecter ses obligations étatiques vis-à-vis des populations immigrées et de s’assurer que les principes et accords en la matière sont respectés. Les participants-es proposent que, dans un premier temps, les mesures suivantes soient prises, afin de créer un cadre favorable à une résolution satisfaisante et viable des problèmes et qui permette la construction de relations harmonieuses entre deux pays irrémédiablement liés. 1. La République Dominicaine doit cesser les expulsions systématiques et massives, sans respect des principes établis, à l’encontre des populations immigrantes haïtiennes et de leurs descendants-es. Elle doit aussi mettre un terme à l’expulsion de ses citoyens et citoyennes sur base de leur ascendance haïtienne, avérée ou supposée. Ces expulsions arbitraires se font notamment en violation de l’article 22-9 de la Convention Interaméricaine des Droits de l’Homme. 2. Les autorités dominicaines doivent permettre l’accès dans les « bateys » à des Organisations Internationales, des groupes religieux, des Organisations Non Gouvernementales et des Organismes de Droits Humains, afin de leur donner l’opportunité d’apprécier, à la lumière des obligations nationales et internationales du gouvernement dominicain, les conditions de vie et de travail dans les « bateys ». 3. Le mandat de la Commission Mixte Haïtianno-Dominicaine doit être élargi, afin de permettre de trouver les mesures appropriées et immédiates que les deux gouvernements peuvent prendre pour régler les problèmes des « bateys » et des travailleurs-euses haïtiens-nes en République Dominicaine. 4. Les organisations qui travaillent sur cette problématique en Haïti et en République Dominicaine – notamment les Commissions Épiscopales Nationales pour la Pastorale des Migrants-es, les organisations de Droits Humains et les Organisations de Femmes – doivent conjuguer leurs efforts pour contribuer à une résolution viable des problèmes. Ces organisations doivent promouvoir, auprès de leurs gouvernements respectifs, des solutions respectueuses des Droits Humains et soucieuses de construire des relations porteuses pour les deux pays. 5. Les Organisations Internationales doivent apporter un appui concret à la présente démarche, particulièrement en soutenant les actions des organisations de la Société Civile dans les deux pays et en rappelant aux gouvernements dominicain et haïtien leurs obligations nationales et internationales relatives à l’ensemble des Droits de la Personne.Incidemment, le Colloque déplore le harcèlement systématique dont est victime en République Dominicaine le MUDHA (Moviemiento De Mujeres Dominico-Haïtianas/Mouvement des Femmes Dominico-Haïtiennes), ainsi que sa responsable Sonia Pierre et sa famille. Depuis de nombreuses années l’organisation est engagée dans la défense des droits des personnes de nationalité, d’origine et d’ascendance haïtienne. Deux jours après la tenue du colloque, le 21 septembre, un acte d’intimidation a été enregistré contre le MUDHA à Santo Domingo. Un comité a été constitué afin d’assurer le suivi de ces recommandations. Montréal, 24 septembre 2007 Pour authentification Nancy Roc, Coordonnatrice du Colloque à MontréalDanièle Magloire, Coordonnatrice Droits Et Démocratie – Haïti 1 Camps de travail des usines sucrières

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