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Les femmes à la frontière appellent l’Etat haïtien à garantir leurs droits à une vie meilleure

Dans un document transmis à la presse, à l’occasion de la Journée Internationale des Femmes, le Réseau Frontalier Jeannot Succès présent dans les 4 départements de la frontière et le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) alertent les autorités haïtiennes sur l’urgence des mesures à prendre pour garantir le respect des droits socio-économiques et culturels des Haïtiennes vivant dans l’aire frontalière. Les autorités doivent s’efforcer de respecter «les droits des femmes, spécialement le droit au travail, à l’alimentation pour elles et leurs enfants, le droit à la santé, à l’éducation pour elles et leurs enfants, le droit au commerce dans le respect et la dignité, le droit à la sécurité, le droit à la protection de leurs enfants contre les agressions sexuelles, le droit à la justice quand elles sont victimes » indique le document. {L’intégralité du texte, dans sa version francaise, vous est proposée.} A l’occasion de la Journée Internationale des Femmes, le Réseau Frontalier Jeannot Succès et le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) veulent attirer l’attention des autorités sur la grave situation á laquelle font face les femmes à la frontière haïtiano-dominicaine, en raison du non-respect de leurs droits sociaux économiques et culturels (DESC). Le chômage frappe durement les femmes à la frontière. Elles se débrouillent, la plupart du temps, avec un petit commerce ou bien sont obligées de passer la frontière à la recherche de petits boulots comme domestiques dans les familles dominicaines; ou encore, elles tentent de quitter le pays définitivement, dans n’importe quelles conditions. Dans ce dernier cas, les femmes sont victimes de trafic et de traite, de viols et d’autres violences. Quand il y a des travaux sur les routes comme les nettoyages de canaux, elles sont exclues. LES FEMMES A LA FRONTIERE RECLAMENT DES EMPLOIS ! ELLES EXIGENT QUE SUR LES CHANTIERS OUVERTS PAR L’ETAT, UN POURCENTAGE DE FEMMES SOIENT RECRUTÉES. A la frontière, le commerce représente pour les femmes l’unique moyen de survie. Mais, pour pratiquer ce commerce, elles ne trouvent aucune structure ni infrastructure publique. Pas de voies d’accès pour le transport de leurs produits, pas de marché couvert pour la vente et l’achat de marchandises.. A l’heure actuelle, c’est surtout vers la République Dominicaine que la plupart des femmes se dirigent pour aller acheter ou vendre, alors que les marchés du côté haïtien dépérissent. Quand elles traversent de l’autre coté, depuis le portail frontalier, elles sont l’objet de grandes humiliations, de spoliations de la part d’une série de groupes organisés, avec la complicité d’autorités dominicaines, pour les forcer à payer ce qu’elles ne possèdent pas. Chaque jour, beaucoup de femmes vendeuses dans les marchés de la frontière, perdent de l’argent et aussi des marchandises que des groupes de délinquants saisissent ou jettent. NOUS DEMANDONS A L’ETAT HAÏTIEN DE CONSTRUIRE DES MARCHÉS A LA FRONTIÈRE POUR QUE LES FEMMES PUISSENT S’ADONNER AU COMMERCE DANS LA DIGNITÉ. NOUS DEMANDONS AU MINISTRE DE L’INTERIEUR, PAUL-ANTOINE BIEN-AIME, DE TENIR LA PROMESSE QU’IL AVAIT FAITE DE CONSTRUIRE LE MARCHÉ D’ANSES-A-PITRES, D’AUTANT PLUS QU’IL AVAIT ANNONCÉ QUE L’ARGENT EST DISPONIBLE. NOUS DEMANDONS UN PLUS GRAND CONTRÔLE DU CÔTÉ HAITIEN POUR QUE LES FAUSSES TAXES DONT SONT ACCABLÉES LES MARCHANDES, DISPARAISSENT. NOUS RÉCLAMONS LA PRÉSENCE DES AUTORITÉS POUR QUE L’INJUSTICE FAITE AUX MARCHANDES PAR LA SAISIE ABUSIVE DE LEURS MARCHANDISES, CESSE ¡
Dans le domaine de la santé, les femmes de la frontière sont en butte à de grosses difficultés. Elles ne trouvent guère de bons services de santé quand elles sont malades, ou portent un enfant ou encore quand elles sont sur le point d’accoucher. On peut compter sur les doigts d’une main, les centres de santé qui existent sur la ligne frontalière. Les rares centres qui existent, ne fonctionnent pas bien, ou sont fermés, comme à Fond-Verrettes, une commune de plus de 45 ooo habitants, où l’unique centre de santé est établi dans le bourg et n’ouvre ses portes qu’une fois en passant. L’autre centre hospitalier sis à la Forêt des Pins, est fermé depuis plusieurs années, faute de personnel pour le faire fonctionner. La situation est critique pour les femmes de la frontière quand elles attendent un enfant , il n’y a pas de medecin ni d’infirmière pour le suivi médical, et sont à la merci du hasard. Quelques fois, c’est en République Dominicaine,qu’elles sont obligées de se rendre,avec maintes difficultés, pour le suivi de leur grossesse, ou encore pour les couches. Est-ce que le programme de soins gratuit pour les femmes enceintes et pour les femmes qui accouchent que le Ministère de la Santé Publique vient d’annoncer, touchera également la frontière ? NOUS RECLAMONS DES SOINS DE SANTE GRATUITS POUR TOUTES LES FEMMES ENCEINTES ET LES FEMMES QUI ACCOUCHENT DANS LA ZONE FRONTALIERE ! A la frontière, les frais de scolarité représentent une charge énorme pour les femmes, surtout celles qui élèvent seules leurs enfants. Comme elles ne peuvent pas toujours payer la scolarité, beaucoup de leurs enfants abandonnent l’école. L’offre d’écoles publiques est insuffisante et il y a des enfants qui sont obligés de traverser en République Dominicaine où ils doivent apprendre dans une langue qu’ils ne connaissent pas bien et une culture qui n’est pas la leur. Nous demandons des écoles primaires gratuites dans toutes les sections communales frontalières. Nous voulons également des centres professionnels pour que les jeunes, filles et garcons commencent a construire leur avenir au pays au lieu de fonder tous leurs espoirs sur la République Dominicaine ! A la frontière, spécialement à Belladère, de temps à autre, l’insécurité frappe la population, et quand cela se produit, les femmes et les fillettes sont les premières victimes. Nous dénoncons les violeurs qui agressent des fillettes dans la commune de Belladère. Nous demandons aux juges, policiers, et au commissaire du gouvernement de Mirebalais, de prendre leurs responsabilités et cesser de tolérer les violeurs dans la commune de Belladère. Ils doivent également sévir contre les civils armés qui sèment la panique dans la zone, de temps en temps. Nous voulons la paix, nous voulons la sécurité pour nos enfants. NOUS RECLAMONS JUSTICE POUR TOUTES LES FILLETTES VICTIMES A BELLADERE ET DANS LES AUTRES COMMUNES FRONTALIERES. NOUS DEMANDONS LA PRESENCE DE POLICIERS PARTOUT A LA FRONTIERE, SPECIALEMENT A FOND-VERRETTES, OU DEPUIS DECEMBRE 2003, IL N’Y A PAS UN SEUL POLICIER. Face à la situation difficile des Haítiennes qui vivent dans la región frontalière, où aucun de leurs droits économiques, sociaux, culturels n’est respecté, le Réseau frontalier Jeannot Succès et le GARR lancent un cri d’alarme pour demander aux autorités de faire des efforts pour respecter les droits des femmes, spécialement le droit au travail, à l’alimentation pour elles et leurs enfants, le droit à la santé, à l’éducation pour elles et leurs enfants, le droit au commerce dans le respect et la dignité, le droit à la sécurité, le droit à la protection de leurs enfants contre les agressions sexuelles, le droit à la justice quand elles sont victimes. NOUS DEMANDONS AU GOUVERNEMENT ET AUX MAIRES, DE FAIRE DES EFFORTS POUR PERMETTRE AUX FEMMES DE LA FRONTIERE DE TROUVER UN MIEUX-ETRE COMME L’EXIGENT LA CONSTITUTION HAITIENNE ET LES CONVENTIONS INTERNATIONALES SUR LES DROITS DES FEMMES SIGNEES PAR L’ETAT HAITIEN. Pour le Réseau Frontalier Jeannot Succès Rosette Santana Porte-Parole
Pour le GARR Veika Donatien Section Genre

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