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Grave incident au marché de Dajabon : Une femme enceinte succombe des blessures par balles tirées par un militaire du CESFRONT

L’émotion était forte ce matin 26 mars 2008 à la frontière du Nord-Est au moment du rapatriement à Ouanamithe du cadavre d’une jeune femme haïtienne qui avait reçu, deux jours auparavant, une balle en plein ventre, tirée par un militaire dominicain du Corps Spécialisé de Sécurité Frontalière (CESFRONT). La victime, une marchande de mirlitons, enceinte de plusieurs mois, avait été atteinte au moment où elle se trouvait au beau milieu du marché de Dajabon, à côté de plusieurs centaines d’acheteurs/euses et de vendeurs/euses en train de vaquer à leurs occupations. Elle a succombé, le lendemain 25 mars, à un hôpital de Santiago où elle avait été transportée. Il avait fallu une longue discussion entre le consul haïtien à Dajabon, Jean Baptiste Bien-Aimé, le consul dominicain à Ouanaminthe et le Colonel en Chef du CESFRONT à Dajabon, avant que la femme atteinte et souffrante soit transportée à un hôpital de Santiago et que le militaire fautif soit mis en garde à vue. En signe de protestations, les haïtiens qui se trouvaient sur les lieux avaient vite improvisé une manifestation en tirant des pierres et des bouteilles. Cet incident a provoqué une vive tension à ce point frontalier et plusieurs blessés ont été dénombrés parmi les haïtiensA la base de ce grave incident, une altercation entre un militaire du CESFRONT et un haïtien, répondant au nom de Jean Simon Jalinx qui lui sert de courtier pour extorquer de l’argent aux citoyens haïtiens voulant traverser la frontière avec certains produits. Selon des témoins, le militaire en question était mécontent de son courtier qui avait quelque peu modifié les règles du jeu, lors d’une transaction. A signaler que la MINUSTAH dont la présence s’est renforcée à la frontière depuis la fin de l’année 2007, suite à une résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies, n’a pas réagi. Malgré ce renforcement et le déploiement, côté dominicain, d’une force spécialisée pour la frontière(le CESFRONT), les racketteurs poursuivent comme à l’accoutumée leurs besognes tandis que les trafics illicites de toutes sortes ainsi que les violations graves de droits humains continuent de plus belle.

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