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Plus de six mille personnes rapatriées de la République Dominicaine en 6 mois

Durant la première moitié de l’année 2008, Les rapatriements en provenance de la République Dominicaine vers la frontière haítienne, ont touché 6466 personnes, soit une moyenne dépassant mille personnes par mois, ont observé les organismes locaux de droits humains. Selon les chiffres fournis par le Réseau Frontalier Jeannot Succès (RFJS) pour la promotion et la défense des droits humains, 3468 personnes ont été reconduites en différents points de la frontière dont Belladère, Savanette, Lascahobas et Casse-Lawoy, dans le Plateau Central, de janvier à juin 2008.D’autre part, l’organisme de droits humains Solidarite Fwontalyè basé à Ouanaminthe, fait état, pour la même période, de rapatriements d’Haïtiens-Haïtiennes touchant 2998 personnes dont 2059 hommes, 766 femmes et 173 enfants.Ces milliers de rapatriés-es reçus tout au long de la frontière proviennent de différents départements du pays dont l’Ouest (Port-au-Prince), l’Artibonite (Marmelade, Saint-Marc), le Nord-Ouest (Port-de-Paix) et le Nord (Pilate, Port-Margot).Les rapatriements continuent à s’opérer dans la violation des engagements conclus depuis 1999, entre les gouvernements Préval et Fernandez, à travers le Protocole sur les mécanismes de rapatriement autorisant les personnes concernées à récupérer leurs biens et interdisant l’utilisation de points frontaliers non-officiels.Dans une note publiée en mai 2008, l’organisme Solidarite Fwontalyè avait signalé un fait nouveau lié aux rapatriements d’Haïtiens : des responsables dominicains chargés de reconduire les personnes à rapatrier au point frontalier de Dajabon, leur proposent de les déposer en chemin, avant la frontière, moyennant le paiement d’une certaine somme d’argent. Seuls ceux et celles qui ne peuvent pas débourser, sont amenés jusqu’à la frontière. De ce fait, les chiffres de rapatriements annoncés par les autorités dominicaines ne correspondent pas à ceux des personnes effectivement reconduites, soulignait Solidarite Fwontalyè. Il faut souligner que ces abus et violations des droits de la personne ne sont que la pointe de l’iceberg et ont tendance à se répéter vu l’impunité qui les accompagne au niveau de l’appareil judiciaire dominicain, et le silence joint à l’indifférence de l’appareil d’Etat haïtien. Le GARR veut, encore une fois, saluer les multiples initiatives poursuivies des deux côtés de la frontière, avec maintes difficultés, en vue de la création d’un espace de dialogue privilégiant le respect mutuel et la coexistence pacifique sur ce double territoire habité par plus de 16 millions de personnes. Il rappelle à l’attention des dirigeants de l’île, qu’au-delà des belles promesses de coopération annoncées en grande pompe dans des rencontres officielles, le dossier de la migration et des rapatriements d’Haïtiens reste un dossier incontournable et urgent à régler dans le respect des droits humains, des accords bilatéraux et des conventions internationales ratifiées par les deux pays.

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