Protestations à New-York contre les mauvais traitements infligés aux migrants haïtiens à Neiba
Plusieurs leaders communautaires et diverses personnalités haïtiennes et dominicaines du monde politique et culturel se sont retrouvés devant le siège du Consulat dominicain à New-York pour condamner les lynchages et persécutions de migrants-es haïtiens produits à Neiba, au Sud de la République Dominicaine et suivis de rapatriements collectifs à la frontière.Le traitement réservé par le gouvernement Fernandez aux immigrants haïtiens est «cruel et inhumain», ont dénoncé les participants à ce rassemblement organisé à l’initiative du Réseau de Solidarité Dominico-Haïtienne et plus d’une dizaine d’organisations locales et internationales. « A bas les déportations ! A bas la répression contre les travailleurs haïtiens !» pouvait-on lire sur une banderole géante déployée au cœur du rassemblement. L’écrivain dominicain-américain Junot Diaz, gagnant du Prix Pulitzer 2008, l’activiste haïtien Mario Pierre et le prêtre américain Luis Barrios, membre du mouvement » Pasteurs pour la Paix » et le militant chilien Victor Toro figurent parmi les personnalités qui ont pris part à ce rassemblement. Outre les incidents sanglants de Neiba qui ont fait 2 morts et 15 blessés selon des sources officielles, la situation de négation de la nationalité dominicaine aux enfants d’ascendance haïtienne nés-s en République Dominicaine, a été également dénoncée. (El Nuevo Diario,31/10/08)Le même jour à Santo Domingo, le vice-président Rafael Alburquerque a condamné les attaques perpétrées contre des Haïtiens à Neiba et Guayubin et annoncé que leurs auteurs seront déférés à la Justice. « Le gouvernement dominicain garantit la sécurité et l’intégrité physique des étrangers sur son territoire, conformément à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et aux lois nationales », a indiqué le vice-président. Du 28 au 29 octobre 2008, près de 700 personnes dont plus d’une centaine d’enfants en bas âge en provenance de Neiba ont été reconduites au portail frontalier de Malpasse fuyant la persécution de groupes de civils déchaînés contre des ressortissants haïtiens après la découverte du cadavre mutilé d’un Dominicain. (photo El Nuevo Diario)
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