Un militaire dominicain tue un jeune Haïtien au bord de la Rivière Massacre
L’organisme frontalier Solidaridad Fronteriza issu du Service Jésuite aux Réfugiés et Migrants, basé à Dajabon, République Dominicaine, confirme dans une note transmise à la presse, la mort par balle du ressortissant haïtien Jeune Judelin Jean, 18 ans, dans la localité « Los Platanitos » proche de la rivière Massacre, le 5 novembre 2008.Le présumé meurtrier, Martin Pérez Rosso, membre du Corps dominicain Spécialisé de Surveillance Frontalière (CESFRONT) est actuellement détenu au quartier général dudit corps, à Dajabon, limitrophe de la ville haïtienne de Ouanaminthe, dans le Nord-Est. La victime était chargée de réclamer de l’argent aux Haïtiens qui traversaient avec sacs, baggages et marchandises dans le lit de la rivière Massacre hors du portail officiel. La recette du jour était ensuite partagée entre des militaires dominicains en poste à la frontière.Ce 5 novembre, une discussion a éclaté entre Jeune Judelin Jean et le militaire Martin Pèrez Rosso autour de l’argent collecté pour le passage des Haïtiens dans la rivière. Peu de temps après, le jeune homme s’écroulait atteint d’une balle à la poitrine. Il a succombé le même jour à ses blessures au centre hospitalier Ramòn Mella de Dajabon.A rappeler que le 2 novembre à San Cristobal, toujours au Nord de la République Dominicaine, l’ouvrier agricole haïtien Luc Jean, 40 ans, avait été abattu d’une balle à la poitrine par des hommes en cagoule qui avaient fait irruption dans sa résidence. Son frère, Spilin Jean, tabassé, a dû être hospitalisé.
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