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Des journalistes haïtiens et dominicains s’engagent

Pédernales, 16 novembre 2008-Les soussignés, journalistes dominicains et haïtiens réunis les 14, 15 et 16 novembre au Premier Forum Binational de Journalistes de la Frontière dominico-haïtienne, dans la ville méridionale de Pédernales, déclarons comme faisant partie des conclusions de cet important évènement et prenons l’engagement de :
1-promouvoir à travers les moyens de communication touchant les communautés frontalières, et ceux de couverture nationale, la nécessité pour les gouvernements haïtiens et dominicains d’investir davantage dans les projets et plans de développement visant à combattre les conditions de pauvreté et de marginalisation que vivent les populations de ces localités.2- créer des mécanismes permettant des échanges d’informations sur la réalité socio-économique des provinces frontalières haïtiennes et dominicaines, pour dénoncer les problèmes qui affectent l’environnement ou d’autres maux comme la traite et le trafic de personnes, de drogue et d’armes.3- Condamner les violations des droits humains des résidents de la zone frontalière et celles d’autres personnes en déplacement à la frontière. 4- Contribuer à travers les informations diffusées, à valoriser les relations de coopération, confraternité et de fraternité qui se développent entre les communautés voisines de la frontière, les institutions publiques et les organisations issues de la société civile de l’aire frontalière en vue de promouvoir un plus grand rapprochement entre les deux peuples. 5- Intégrer un Comité de Gestion pour la formation d’un Réseau Binational de Journalistes frontaliers, lequel se chargera de prendre contact avec les communicateurs/communicatrices des provinces et localités frontalières absents du Forum, en vue de les inclure dans cet espace de coordination.6- Promouvoir la réalisation de séminaires, d’ateliers qui analyseront la réalité de la frontière dominico-haïtienne, du point de vue culturel, économique, politique, social et touristique, dans le but de renforcer les relations entre les deux peuples et les journalistes frontaliers.7-Stimuler la programmation de cours dans les langues créole et espagnole afin de surmonter les barrières linguistiques en vue d’une meilleure communication entre les journalistes et les communautés frontalières. 8- Demander aux organismes de coopération internationale et ceux des pays développés, la création d’un fond spécial commun pour la construction d’infrastructures qui garantissent un développement durable pour le peuple haítien et les communautés frontalières. 9- Réclamer la création d’une commission mixte technico-financière avec la participation des gouvernements et de concert avec des représentants de la société civile, pour garantir que les ressources soient investies dans les projets auxquels ils sont destinés. 10- Stimuler des rencontres avec les propriétaires et directeurs de médias pour obtenir un plus grand rapprochement entre les journalistes frontaliers et un meilleur accès à ces médias. 11- Définir une stratégie de communication binationale qui favorise l’échange d’informations sur les incidents survenus dans la région frontalière pour éviter la diffusion de nouvelles controversées autour de faits enregistrés des deux côtés de la frontière.12- Contribuer à travers les moyens de communication à surmonter les préjugés – par lesquels des secteurs des deux pays ont essayé historiquement de diviser les deux peuples- en vue d’établir de meilleures relations entre les journalistes et les communautés frontalières. Pedernales, République Dominicaine, 16 novembre 2008( Traduit par le GARR, 19/11/08).