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Des organismes frontaliers réclament des mesures de protection

Les organismes Solidarité Frontalière (SFw) et Solidaridad Fronteriza (SF) du Service Jésuite aux Réfugiés et Migrants (SJRM) ont présenté les résultats d’une étude intitulée « Situations des Droits Humains à la frontière Nord entre Haïti et la République Dominicaine » le 12 décembre 2008 au local du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR), à Port-au-Prince. Cette étude décrit la situation des Droits Humains et analyse le niveau d’application, de respect et de protection des Droits fondamentaux de la personne dans la région frontalière septentrionale d’Haïti et de la République Dominicaine.Vielka Polanco Morales, coordonnatrice de l’étude et élaboratrice du rapport final, a déclaré que ce travail de recherche est le premier réalisé sur les Droits Humains à la frontière nord des deux pays. Un double échantillon de 720 Haïtiens et 720 Dominicains ont été interrogés.« Cette étude est un instrument important pour les organisations de la société civile de manière à mieux concevoir ou diversifier les moyens de lutte contre les violations des droits Humains dans cette région frontalière et les autorités pourront prendre des mesures plus appropriées et cohérentes » a-t-elle déclaré.La recherche s’est portée sur les cas de violations des Droits Humains les plus fréquents à la frontière nord, sur l’identification de leurs causes, les auteurs de ces actes de violations, le profil des victimes et des personnes vulnérables. La zone frontalière et les postes de contrôle militaires dominicains sont les lieux où les violations de Droits Humains sont les plus fréquents, cela, en raison du caractère répressif de ces forces, l’absence ou la faiblesse des institutions étatiques et le niveau de conflit interne prévalant au sein de ces institutions. Les femmes et les enfants migrants sont des groupes-cibles très touchés par les violations des Droits Humains, souligne l’étude. 57% des Dominicains et 47% des Haïtiens interrogés révèlent respectivement que les auteurs de ces actes sont principalement des militaires dominicains et les policiers des deux pays. Parlant des causes des violations, Mme Morales les a subdivisées en deux groupes : Les causes structurelles et situationnelles. Parmi les causes structurelles, elle cite notamment la pauvreté, les conditions socio-économiques précaires des Frontaliers et l’indisponibilité des services de base comme la santé, l’éducation, l’eau potable, etc. La corruption qui gangrène les institutions étatiques, la complicité des agents publics avec les trafiquants, les préjugés et l’antihaitianisme en République Dominicaine figurent aussi parmi les causes structurelles des violations des Droits Humains relevées à la frontière Nord. L’impunité qui s’installe dans ces zones et le manque de connaissance sur les mécanismes de protection des Droits humains sont autant de causes situationnelles des violations. La plupart des dénonciations sont mal présentées ou peu documentées par les autorités judiciaires, explique Veilka Polanco Morales.En outre, la Codonatrice de l’étude a présenté les nombreux problèmes touchant des enfants d’ascendance haïtienne, les violations qui accompagnent les déportations d’Haïtiens/Haïtiennes et les mauvaises conditions dans lesquelles évoluent les travailleurs en provenance d’Haïti.L’étude recommande des mesures de prévention et de protection des victimes. Sur le plan préventif, elle invite les autorités et les organisations à renforcer les outils et mécanismes qui permettent l’identification des pratiques normes, attitudes discriminatoires et entreprendre des actions de sensibilisation et de dénonciations de ces pratiques. D’un autre coté, elle invite les autorités des deux pays à renforcer les contrôles internes et externes des pratiques gouvernementales au regard des Droits humains ainsi que le dialogue interinstitutionnel . Elle encourage également les deux Etats à assurer le suivi des accords signés et à réactiver la commission mixte bilatérale afin de résoudre des problèmes communs.La délégation des organismes de droits humains de la frontière Nord, auteurs de cette recherche , était dirigée par le Père Kénel Sénatus, responsable de Solidarité Frontalière, basée à Ouanaminthe. Soulignons que la présentation de ce rapport marque le lancement d’une semaine d’activités organisée par le GARR dans le cadre de la célébration le 18 décembre prochain, de la Journée Internationale de Solidarité avec les Migrants/es.

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