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Nouvelles atteintes aux Droits Humains à Guayubin

A quelques jours du 9e anniversaire du massacre de Guayubin, survenu le 18 juin 2000, où une patrouille militaire avait blessé à mort une demi-douzaine de sans-papiers, cette localité située au Nord de la République Dominicaine a été encore le théâtre de moments sombres pour des migrants haïtiens. Le 7 juin 2009, 2 travailleurs agricoles, Elie Jean-Joseph et Wilner Joseph assistaient à une réunion à Guayubin sur les formalités d’obtention d’actes de naissance. Cette réunion animée par un promoteur haïtien, Johnny Laurin, représentant l’organisme de droits humains Solidaridad Fronteriza, a été brutalement interrompue par une patrouille policière dirigée par l’officier Jimenez Regalado.Ce dernier menottes en mains, a voulu arrêter, sans mandat, l’un des deux travailleurs migrants sous prétexte d’une somme dûe pour des loyers. Le promoteur Johnny Laurin est intervenu pour rappeler à l’officier de police le caractère illégal de l’arrestation. Jimenez Regalado s’est emporté, a sorti son arme et tiré en direction du promoteur de Solidaridad Fronteriza qui a été blessé aux mains. Les 2 travailleurs migrants Elie Jean-Joseph et Wilner Joseph ont été touchés respectivement au front et à la nuque. Transportés à l’hôpital de Guayubin, les blessés ont été poursuivis par l’officier de police dominicain qui les a chassés violemment du centre hospitalier et détruit le certificat médical qui leur avait été délivré. Les trois ressortissants haïtiens ont ensuite été conduits au commissariat de Guayubin.Alerté sur ces faits, le père Regino Martinez, directeur de Solidaridad Fronteriza s’est rendu au commissariat et en signe de solidarité, a décidé de passer la nuit devant les cellules des haïtiens incarcérés. D’autres religieux l’avaient rejoint. Au matin du 8 juin 2009, les trois migrants haïtiens ont été relaxés par le commissariat, malgré l’insistance du père Martinez qui, accompagné d’un conseil d’avocats, avait insisté pour que l’affaire soit portée par-devant un tribunal. Dans l’après-midi du même jour, dans la localité de Manga, proche de Guayubin, une quarantaine de travailleurs haïtiens qui regagnaient leur domicile après une journée sur les plantations ont été arrêtés puis embarqués à bord d’un véhicule pour être rapatriés sur-le-champ à la frontière. Une source proche de Solidaridad Fronteriza interprète ce rapatriement intervenu peu de temps après la libération des 3 blessés, comme une forme de réprésailles vu que la plupart des travailleurs rapatriés depuis Guayubin à la frontière sont des membres d’associations de travailleurs détenteurs de cartes d’identification et bénéficiant de l’accompagnement de Solidaridad Fronteriza.

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