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Actions conjointes à la frontière en vue de lutter contre la violence sur les femmes

A la frontière haïtiano-dominicaine, plusieurs activités ont marqué la célébration du 25 novembre, Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes sur l’initiative du Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR), du Réseau Frontalier Jeannot Succès (RFJS) et de Sant Pon Ayiti. Au terme de ces activités, des représentants-es d’institutions publiques et d’organisations de la société civile ont appelé à une convergence d’actions en vue de renforcer la lutte contre la violence à l’égard des femmes. A Belladère, près d’une centaine de personnes ont assisté à une journée de sensibilisation et de réflexion sur les droits des femmes et sur les différents types de violences exercées contre elles en Haïti et en République Dominicaine, particulièrement à la frontière. L’une des intervenantes, Carla Morissette a passé en revue les diverses formes d’expressions de la violence à l’encontre des femmes, notamment les violences physique, sexuelles psychologique et socio-économique. Elle a rappelé que les violences contre les femmes constituent des violations de droits humains et encouragé les institutions concernées à intégrer la lutte contre cette violence spécifique dans leur agenda de travail. Les participants-es ont réfléchi en ateliers sur les types de violence en cours, les services disponibles pour les femmes victimes, les faiblesses constatées dans la lutte contre ces violences et des recommandations y relatives. A l’issue de ces ateliers, des représentants des secteurs de la santé, de la justice, d’organisations de femmes, de jeunes et de droits humains ont mis sur pied un comité local interinstitutionnel pour assurer le suivi des cas de violences enregistrés. Au cours de la journée de sensibilisation tenue à Lascahobas, des femmes originaires de Tifon, une section communale de Lascahobas, ont témoigné sur les risques encourus par les femmes de cette communauté qui portent plainte contre leurs présumés agresseurs ou violeurs. Face à l’inaction des autorités judiciaires, les victimes sont livrées à elles-mêmes et exposées à des représailles. Réagissant à cette situation, les participants-es ont décidé de créer un comité local regroupant 8 organisations de la société civile. Plusieurs tâches sont assignées à ce comité dont celle de constituer un dossier juridique comportant les copies des diverses plaintes déposées contre les agresseurs et une pétition qui demande aux autorités judiciaires d’agir et de respecter les conventions internationales ratifiées par Haiti dont celle de Belem Do Para et CEDAW. Du 25 novembre au 10 décembre, des émissions radiophoniques seront réalisées en vue de sensibiliser la population sur les violences faites aux femmes et réclamer des actions de la part des autorités publiques. Dans la commune frontalière de Fonds-Verrettes dans le département de l’Ouest, les membres de 3 Comités de Droits Humains du Réseau Frontalier Jeannot Succès (RFJS) ont organisé un après-midi de réflexion sur la législation haïtienne en vigueur en matière de droits des femmes et sur le suivi à effectuer en cas de viol. Les moniteurs du RFJS ont rappelé à l’assistance les mesures à prendre en cas d’agressions sexuelles comme la consultation médicale dans le délai de 72 heures après le viol et le dépôt des plaintes au niveau de la justice. A Fonds-Parisien, plusieurs dizaines de personnes, en majorité des femmes ont dénoncé les diverses formes d’agressions physiques dont elles sont victimes. Elles ont réclamé l’installation d’un commissariat dans cette localité frontalière où les violences contre les femmes sont courantes. En outre, elles ont plaidé pour une autre mentalité dans la manière de voir les femmes dans la société haïtienne.Rappelons qu’au moins 22 cas de viols ont été recensés dans les zones frontalières de l’Ouest, du Centre et du Sud-Est pour l’année 2009. Dans un rapport transmis à la presse, le GARR et le RFJS avaient critiqué l’impunité favorisant la perpétuation de tels actes et appelé à une large concertation entre les organisations de la frontière afin que les auteurs de viols soient poursuivis et jugés selon la nouvelle législation en vigueur.

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