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L’enregistrement de tous les enfants : un pas important vers la scolarisation universelle en Haïti

« L’enregistrement de tous les enfants est une nécessité pour que l’éducation pour tous devienne une réalité dans la nouvelle Haïti », a déclaré le spécialiste en éducation, Norbert Stimphil, au Forum international sur l’éducation organisé par l’Union Nationale des Normaliens d’Haïti (UNNOH) du 22 au 24 mars 2010 à Port-au-Prince.Après avoir mis l’accent sur le rôle joué par l’éducation dans le développement d’une nation, et exhorté les autorités haïtiennes à concrétiser l’accès à l’éducation de tous les enfants, le conférencier a déploré le dysfonctionnement du système d’Etat Civil haïtien. C’est, à son avis, l’une des causes de l’exclusion d’un nombre important d’enfants dans le système éducatif.« Comment parvenir à mettre en place un programme d’éducation qui tient compte de l’ensemble de la population quand on ne sait pas au préalable le nombre d’enfants à scolariser ?», a-t-il argumenté. «Et comment arriver à cette fin si on n’a pas à sa disposition un bon système d’Etat civil chargé d’enregistrer tous les enfants dès la naissance ? », a-t-il poursuivi.Le spécialiste en éducation a plaidé en faveur de la réorganisation du système d’Etat civil haïtien pour que le slogan « Education pour tous » soit une réalité dans la nouvelle Haïti. « Pas de réel programme d’éducation en Haïti sans la réorganisation du système d’Etat civil », a-t-il avancé. « C’est une aberration de parler de l’universalité de l’éducation à l’intérieur d’un pays où un nombre important d’enfants n’ont pas accès à un acte de naissance », a-t-il affirmé. « L’éducation fait partie des droits inaliénables de tout enfant; il revient aux autorités d’œuvrer pour le respect de ce droit », a déclaré M. Stimphil qui a conclu son exposé avec l’interrogation suivante: « Comment parviendra-t-on à cette fin si on ne se donne pas pour mission d’identifier correctement la population infantile en vue d’effectuer de très bonnes planifications en sa faveur ? ».Soulignons que cette intervention du professeur Norbert Stimphil, le 22 mars écoulé, rentre dans le cadre d’une série de réflexions et conférences-débats initiées par l’Union Nationale des Normaliens d’Haïti (UNNOH) depuis le mois de février 2010 autour de la construction d’une nouvelle Haïti.