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L’adoption en Haïti : des défis à surmonter

Informer les parents et superviser les institutions concernées dans le processus d’adoption, tels sont deux des principaux défis que doivent surmonter les instances étatiques dans le cadre de l’adoption internationale.« Souvent les parents ne sont pas informés des tenants et aboutissants de l’adoption internationale », selon Me Saint-Pierre Beaubrun, Chargé d’assistance légale au GARR, qui intervenait dans une rencontre autour de la question, début avril 2010. Il a fait état des abus de confiance dont des pères et mères de famille sont victimes. « Berner quelqu’un pour pouvoir adopter son enfant, ce n’est plus de l’adoption, c’est la traite d’enfants purement et simplement », a-t-il affirmé. « Les parents devraient être dûment informés sur toutes les conséquences de leurs actes avant de donner leur consentement pour l’adoption de leurs fils/filles », a déclaré le juriste qui préconise l’intervention d’une instance chargée d’expliquer aux parents le processus d’adoption et les conséquences qui en découlent. « Ne devrait-on pas confier cette responsabilité, par exemple, à l’Office Protecteur du Citoyen (OPC) puisque l’Institut du Bien-être Social et de la Recherche (IBESR), l’organisme étatique à qui incombe cette charge s’excuse toujours de ne pas pouvoir remplir toutes ses obligations faute de moyens ?», s’est interrogé Me Beaubrun.Outre le suivi de l’adoption dans les pays d’accueil, le représentant du GARR a plaidé en faveur du contrôle effectif des crèches à travers le pays. Il convient de rappeler qu’une nouvelle législation sur l’adoption est en train d’être finalisée. L’article 45 du document fait obligation aux adoptants haïtiens et étrangers de fournir à l’IBESR des rapports sur l’évolution des enfants adoptés. Pour Me Beaubrun, une interrogation s’impose : « Et si ces adoptants-es sont de mauvaise foi ? Au lieu de se contenter de recevoir des rapports, les autorités devraient prendre l’initiative de mener également leur enquête là où vit l’adopté-e jusqu’à un certain âge, 16 à 18 ans par exemple ».Par ailleurs, il n’existe pas de cadre légal réglementant le fonctionnement des crèches en Haïti. « Si ces institutions ne sont pas régulièrement supervisées, n’y a-t-il pas lieu de s’inquiéter que certaines d’entre elles sans scrupules se fassent complices, voire s’investissent dans la traite d’enfants sous le couvert de l’adoption ?», a prévenu Me Beaubrun. « En l’absence d’un cadre légal favorisant la bonne supervision des crèches, comment s’assurer qu’elles fonctionnent selon les normes », a-t-il poursuivi. Informer de manière adéquate les parents et contrôler effectivement toutes les étapes du processus d’adoption restent deux défis majeurs à prioriser par les instances étatiques dans toute nouvelle législation relative à l’adoption en Haïti, a insisté Me Saint-Pierre Beaubrun. « Une adoption bien régularisée contribuera à réduire les cas de traite d’enfants trop souvent rapportés en Haïti », a-t-il conclu.Il convient de rappeler qu’après le séisme du 12 janvier, de nombreux enfants orphelins non identifiés et non accompagnés se sont retrouvés dans les camps de déplacés-es exposés à toutes sortes d’abus. Le 30 janvier, un groupe de missionnaires baptistes américains avaient été arrêtés à la frontière haïtiano-dominicaine en compagnie de 33 enfants qu’ils tentaient d’emmener en République Dominicaine sans disposer des documents requis.

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