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Aucune reconstruction n’est possible sans le respect des droits de l’enfant haitien

Au cours d une Table Ronde organisée, ce 19 novembre, à la veille de la Journée Mondiale de l’ Enfance, la Fondation Zanmi Timoun, un collectif haïtien engagé dans la défense des droits des enfants démunis, a souligné l’urgente nécessité d’inclure le respect des droits de l’enfant dans toute vision liée à la reconstruction véritable du pays. «Il est temps d’engager la rupture avec cette approche séculaire d’une société à deux vitesses, avec des services publics aussi à deux vitesses, notamment en éducation, en santé, en transports», ont souligné les intervenants-es à cette Table Ronde réalisée à Port-au-Prince. Le sort des enfants vivant avec ou sans leurs parents dans les nombreux camps d’hébergement érigés après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 ainsi que les enfants victimes d’adoption illégale, de traite, du système restavèk et du non-accès à l’éducation ont retenu particulièrement l’attention des panélistes. Ils/elles ont évoqué aussi l’existence d’une catégorie d’enfants dont on parle très peu. Il s’agit des mineurs-es qui tout de suite après le séisme se sont retrouvés sans leurs proches parents , en terre étrangère pour y poursuivre leus études. Immergés-es d’un jour à l’autre dans une nouvelle société, ces enfants souffrent d’un manque d’adaptation, d’intégration et d’affection. Certains ne cachent pas leur vif désir de revenir au pays natal. «Le tremblement de terre du 12 janvier a affecté d’une manière ou d’une autre l’ensemble des enfants du pays et Il importe de se pencher sur le sort de tous les enfants haïtiens sans distinction» a soutenu une panéliste qui a plaidé pour l’introduction à l’Université d’une formation en pédo-psychiatrie. Cette catégorie de spécialistes encore appelés psychiatres pour enfants est très rare au pays, a-t-elle indiqué.Les enfants représentent près de la moitié de la population haïtienne , a souligné un autre intervenant. Pourtant, de 1994, année de ratification de la Convention relative aux droits de l’Enfant par le Parlement, jusqu’à cette année 2010, les législateurs ont manifesté peu d’intérêt pour doter le pays d’une loi d’application de ladite Convention, ce qui représente un sérieux handicap vers la protection effective des Droits de l’Enfant haïtien.A la clôture de la Table Ronde, la Fondation Zanmi Timoun a partagé avec l’assistance les 6 principales recommandations de l’organisme à l’endroit des autorités haïtiennes à l’occasion de cette Journée Mondiale de l’Enfance, notamment : L’offre d’établissements scolaires pour tous les enfants, dans les camps et les sections communales;la priorisation des droits de l’enfant par les candidats aux présidentielles et législatives dans leurs programmes politiques; la définition d’une politique sociale visant à accompagner la population dans les domaines de la santé, du travail et de la sécurité sociale;l’adoption par l’Etat d’une politique de santé en vue de protéger tous les enfants du pays contre l’épidémie de choléra et toutes les autres maladies auxquelles ils/elles pourraient être exposés-es;la lutte contre le trafic et la traite de personnes en cours dans le pays soit à travers le système restavèk, l’adoption illégale ou encore le trafic d’organes d’enfants;la mise en branle de dispositions en vue d’appliquer la loi contre les auteurs d’abus et d’exploitation à l’encontre des enfants;Rappelons que La Journée Mondiale de l’Enfance encore désignée Journée Internationale des Droits de l’Enfant, est célébrée le 20 novembre de chaque année. Cette journée marque la date anniversaire de la Convention des Droits de l’Enfant du 20 novembre 1989.

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