
Sonia Pierre laisse un héritage exemplaire, commente l’ambassadeur dominicain en Haïti, Ruben Silié
Selon le chef de la diplomatie dominicaine en Haïti, la militante des droits humains Sonia Pierre « laisse un héritage exemplaire ». Depuis l’âge de 13 ans, elle avait commencé une lutte qu’elle a poursuivie jusqu’à sa mort, rappelle le diplomate au cours d’un entretien accordé au GARR le 5 décembre 2011 à l’Aéroport La Isabela dans la capitale dominicaine.
La nouvelle de la mort de Sonia Pierre l’avait d’autant plus frappé que « jeudi dernier, raconte l’ambassadeur, nous avions pris le même vol depuis Port-au-Prince vers Santo Domingo, et Sonia affichait une mine ravissante ».
L’ambassadeur Silié a tenu à souligner que « Sonia Pierre ne luttait pas seulement pour les Haïtiens en République Dominicaine mais aussi pour les viejos (coupeurs de canne vieillis sous le métier, ndlr) ».
Depuis le 5 décembre, la dépouille de la défenseure des droits humains et présidente du Mouvement des Femmes Dominico-Haïtiennes (MUDHA) est exposée à un salon funéraire du centre-ville de Santo Domingo. La veille, plus d’une douzaine d’organisations de défense des droits humains avaient tenu une réunion avec une représentante de MUDHA, réunion à laquelle avait participé le GARR.
Des moments chargés d’émotion avaient marqué cette rencontre où de temps à autre avaient été évoqués les exemples d’engagement vivifiants laissés par Sonia Pierre. Pour l’ensemble des organisations présentes, « Il faut garder l’héritage » autrement dit continuer à cheminer dans cette voie d’engagement douloureuse mais authentique empruntée pendant plus de trente ans par la militante dominicaine d’ascendance haïtienne.
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