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Création d’une commission d’enquête autour de la découverte de cadavres haïtiens à la frontière haïtiano-dominicaine

Le procureur général dominicain, Victor Cespedes Martinez a désigné, le mardi 2 septembre 2003, une commission d’enquête sur l’apparition d’au moins 12 cadavres d’haïtiens dans des localités non loin de Pédernales.Les nouvelles selon lesquelles plusieurs cadavres d’haïtiens, dont plusieurs enfants, auraient été retrouvés nus dans les localités de Pédernales, ont été fournies par le Comité des Droits Humains en République Dominicaine. Selon le médecin légiste de Pédernales, Dr Tomàs Aquino Segura Gómez, ces personnes auraient été victimes de la faim. Le Président du Comité des Droits Humains Virgilio Almanzar pour sa part, a avancé que les victimes auraient été battues, violées, puis assassinées. Il a conseillé, dans le cadre de cette enquête, qu’on essaye également de localiser une fosse commune tout près de la frontière de Pédernales, où auraient été enterrés plusieurs autres cadavres.La commission désignée par le procureur général dominicain compte à sa tête, l’avocat, Gabriel Rubio et le procureur de la province de Barahona, Prado L. Cornielle.Le procureur a, en outre, ordonné que cette commission travaille conjointement avec les officiels de l’armée des forces dominicaines et de la police nationale.Un incident similaire à celui dénoncé par le comité des droits humains s’était produit au cours du mois de juillet 2003. Selon des informations recueillies par la Pastorale Haïtienne du diocèse de Barahona, une jeune femme, Sonia Innocent, a perdu ses 2 enfants (Nimise 6 mois et Miledis 3 ans), ainsi que sa cousine Julienne, 19 ans, dans une région désertique située entre Oviedo et Pedernales, dans les montagnes de Bahoruco. Cette famille avait été abandonnée dans cette zone par deux trafiquants, Polès et Soli, qui leur avaient promis de les conduire en République Dominicaine. Les trois personnes seraient mortes de soif, de faim et d’épuisement après plusieurs jours de marche. Sonia Innocent très affaiblie, a eu la vie sauve, grâce à un éleveur de chèvres qui l’a secourue in extremis.

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