L’assemblée des Peuples de la Caraïbe plaide en faveur de nouvelles relations haïtiano-dominicaines
Au cours d’une présentation faite le vendredi 23 août 2003, dans le cadre de 3ème l’Assemblée des Peuples de la Caraïbe, le dirigeant de la Plate forme des Organisations Populaires Dominicaines, en même temps, Responsable du COMPA (Convergence des Mouvements Populaires des Amériques), M. Victor Géronimo, a condamné avec force les chicaneries perpétuelles qui tissent les rapports entre Haïtiens et Dominicains. Dans cette intervention au cours de laquelle il revendiquait la souveraineté alimentaire pour les deux peuples voisins, M. Géronimo a annoncé un ensemble de mesures prises par la Plate forme des Organisations Populaires Dominicaines, au niveau régional, dans le but d’apporter une solidarité concrète au peuple Haïtien. Il a, également fait mention d’une marche prochaine au niveau de la frontière haïtiano-dominicaine, le 15 octobre de cette année, journée mondiale de l’alimentation.«Â La solidarité avec Haïti doit aboutir à des actions concrètes… », a souligné le dirigeant de la Convergence des Mouvements Populaires des Amériques. L’organisation entend, en ce sens, mettre en œuvre une campagne continentale autour du cas du peuple Haïtien, à l’aube de la célébration du bicentenaire de l’indépendance d’Haïti.L’Assemblée des Peuples de la Caraïbe qui a débuté le 20 août 2003 au Cap-Haïtien, a pris fin le samedi 23 août sur cette déclaration finale, unanime aux divers représentants des peuples de la Caraïbe : «Â Une autre Caraïbe est possible. »La réflexion durant ces 4 jours s’est étendue sur des thèmes variés : identité et culture populaire ; les mouvements sociaux dans la Caraïbe ; la Caraïbe, une région de paix ; la globalisation néolibérale et ses conséquences sur les femmes ; …. La crise haïtienne qui a constitué la toile de fond de ces réflexions, a traîné avec elle l’inévitable question du projet zone-franche dans le cadre des relations haïtiano-dominicaines.Les participants à l’assemblée ont réclamé, à cet effet, à l’unanimité, la libération de M. Villardouin Joseph; cet agriculteur haïtien, membre du Comité de Défense de Pitobert, a été arrêté et mis en prison, suite à des revendications qu’il a menées à l’endroit des autorités haïtiennes qui ont saisi ses terres pour le projet de zone franche. A la fin de l’assemblée, les participants ont proposé d’inscrire cette revendication dans la déclaration finale de la troisième Assemblée des Peuples de la Caraïbe.
No Comments