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Des militaires dominicains matraquent à domicile des dizaines de personnes et les expulsent à la frontière

Le 27 septembre 2002, à l’aube, plus d’une vingtaine de militaires dominicains accompagnés d’agents de la Migration, ont envahi les résidences de plus d’une dizaine de personnes au teint noir dans la localité de Vicente Noble, dans la province de Barahona et les ont violemment frappées.Ces faits graves ont été rapportés au GARR par la branche dominicaine du Réseau binational Jeannot Succès de Défense des Droits humains basée à Barahona. Les militaires, selon cette même source, ont fait sortir hommes, femmes et enfants, les ont matraqués et entraînés hors de leur résidence, à demi-nus, sans leur permettre à aucun moment d’emporter leurs effets voire de présenter leurs documents d’identité attestant de leur résidence légale ou non dans le pays. Les victimes qui, pour la plupart, ont été dépossédées de leur argent, furent conduites à la frontière de Jimani.Des membres de la communauté de Vicente Noble ont vainement protesté lorsque l’un des hommes a voulu enlever une fillette retrouvée seule dans une résidence. Ils ont rappelé au militaire, un familier des lieux, qu’il connaissait bien les parents de la petite victime et qu’elle n’avait aucune famille en Haïti. Mais, rien n’y fit. Une quinzaine de personnes au teint noir se sont retrouvées à la frontière de Jimani qu’elles ne connaissaient nullement.Des femmes qui se rendaient à l’hôpital avec des enfants, ont été arrêtées et embarquées de force. Des hommes en route pour le travail, se sont vus dépossédés de leurs outils par les militaires qui s’en sont servis pour les frapper rageusement.Les militaires ont pointé une arme à l’oreille d’un reporter de Radio Enriquillo, Obispo Figuereo, qui couvrait l’événement et ont brisé son magnétophone et son micro.Les membres du Réseau Jeannot Succès de Défense des Droits humains ont appris auprès d’une source militaire locale que l’ordre venait d’en haut. Selon d’autres sources, ces expulsions sauvages seraient un message responsif aux récentes allégations du président Aristide qu’un coup d’Etat serait tramé contre lui en territoire dominicain; des allégations que le secrétaire général des Forces Armées, le lieutenant-général Soto Jimenez avait aussitôt réfutées.Le haut gradé dominicain avait annoncé depuis octobre 2000, la création au sein des Forces Armées dominicaines, de l’Institut Militaire des Droits Humains. L’institut avait pour mission de former les membres de l’Armée au respect des droits de la personne.Le Réseau binational Jeannot Succès de Défense des Droits humains dont le GARR est membre, a été créé, il y a plus d’un an, à l’initiative d’un ensemble d’organisations haïtiennes et dominicaines qui plaident pour un nouveau type de relations imprégnées de dignité et de respect mutuel entre les peuples haïtien et dominicain. Le Réseau entend observer une vigilance active sur les différents cas de violations enregistrés des deux côtés de la frontière. Le nom de Jeannot Succès a été attribué au réseau, en souvenir d’un immigrant haïtien torturé à mort par des militaires cantonnés à la caserne frontalière de Cañada le 13 août 2000.(04/10/02)

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