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Les autorités dominicaines opèrent des rapatriements massifs à la frontière

La Direction de la Migration appuyée par l’Armée et la Police dominicaines, opère depuis quelques semaines, des rapatriements massifs sur différents points de la frontière haïtiano-dominicaine.Début septembre 2002, près de deux cents personnes sont rapatriées du côté de Belladère, dans le Plateau Central, a appris le GARR de source digne de foi. Quelques jours plus tard, soit le 13 septembre, toujours à ce même point frontalier, l’armée débarque sans ménagement, une quarantaine de personnes arrêtées dans les rues de Santo Domingo. “ Nous étions sur le chemin du travail quand nous avions été saisis, mis en dépôt et renvoyés en Haïti ”, a confié un rapatrié, Mardi Ajinel, à une équipe du GARR en tournée à la frontière. Ce compatriote résidait en République Dominicaine depuis une quinzaine d’années.Le 16 septembre écoulé, au portail de Malpasse, près de 500 personnes on été expulsées. Entre le 26 et le 27 septembre, toujours à Malpasse, les expulsions se sont poursuivies jusqu’à dépasser 200 personnes. Dans ce dernier groupe se trouvaient des enfants en bas âge dont un bébé de 11 mois déporté sans ses parents.Le GARR est profondément préoccupé par cette recrudescence de rapatriements massifs accompagnés dans la plupart des cas, de violations graves des droits de la personne comme les séparations de familles, l’impossibilité pour les victimes de présenter leurs documents, d’alerter leurs proches ou de récupérer leurs biens.Ces vagues de rapatriements surviennent à un moment où l’Ambassade d’Haïti à Santo Domingo est engagée dans un processus d’identification des ressortissants haïtiens par l’octroi d’actes de naissance, de passeports et de cartes consulaires. Ce processus enclenché en application de la déclaration conjointe signée à l’issue de la visite du président Aristide à Santo Domingo, le 16 janvier 2002, avait été salué par le gouvernement dominicain lui-même.Par ces agissements abusifs et répétés, la République Dominicaine viole le Protocole d’Entente sur les Rapatriements signé sous le gouvernement Préval en décembre 1999, lequel prévoit que l’État voisin, avant tout rapatriement, se doit d’aviser son homologue haïtien et lui communiquer la liste des personnes à rapatrier. Ce protocole interdit en outre, les séparations de familles et prévoit la possibilité pour le ou la rapatrié-e de récupérer ses biens.En dépit des réserves que le GARR entretient vis-à-vis de ce Protocole d’Entente de 1999 qui ignore les droits des résidents de longue date, il invite l’État haïtien à exiger de son homologue dominicain, l’observance des points dudit accord.La Cour Interaméricaine des Droits Humains (CIDH), dont la République Dominicaine reconnaît officiellement la juridiction, avait dénoncé, en l’an 2000, ce mode de rapatriements massifs et abusifs et avait exhorté l’Etat dominicain à respecter les droits des migrants et ceux de leur famille.

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