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Un militaire du CESFRONT tue un Haïtien et blesse un autre à la frontière d’Anse-à-Pitres/Pedernales

La frontière d’Anse-à-Pitres (Sud-est) fermée à la circulation, le 9 novembre 2009 sur décision municipale, a été une fois de plus, le théâtre d’un incident sanglant le 7 novembre, après qu’un jeune enseignant, Wesner Bonhomme, 21 ans, eut été mortellement atteint par les projectiles d’un militaire du Corps Spécialisé de Surveillance Frontalière (CESFRONT), sur les berges de la Rivière des Pédernales. Un autre jeune homme, Edouard Similien a été blessé par balles et reçoit des soins dans un centre hospitalier.Selon les informations recueillies par le GARR auprès du Comité des Droits Humains d’Anse-à-Pitres sur les circonstances du drame, deux ressortissants haïtiens, Wilson Jean et Edouard Similien, longeaient la frontière dominicaine de Pédernales pour se diriger vers le village haïtien de Cité Neuf, à Anse-à-Pitres, lorsqu’ils ont été stoppés par 2 militaires du CESFRONT qui leur réclamaient de l’argent.Comme les deux voyageurs avaient répondu par la négative, les militaires, en colère, se sont emparés aussitôt de Wilson Jean et l’ont attaché à un arbre. Puis, ils ont commencé à lui infliger une bastonnade. Le compagnon de route de la victime, Edouard Similien, a alors lancé des pierres sur les deux militaires et l’un d’eux a dégainé son arme et tiré en direction du ressortissant haïtien qui a été atteint à la cuisse.Edouard Similien qui avait pu regagner Anse-à-Pitres a alerté la population sur le fait. Un groupe de personnes s’est ensuite lancé vers la frontière et s’est dirigé vers un Dominicain à moto qui regagnait Pédernales avec un colis de boisson achetée à Anse-à-Pitres. Le jeune Wesner Bonhomme, en désaccord avec le groupe qui avait manifesté l’intention de retenir le Dominicain, s’est approché de ce dernier et commencé à l’aider à pousser vers la sortie sa moto qui était tombée en panne dans le lit de la rivière. C’est à ce moment-là qu’un militaire du CESFRONT a tiré sur le jeune Haïtien qui a été atteint de projectiles au ventre. Il a rendu l’âme sur-le-champ. Peu de temps après, un officier dominicain a libéré le voyageur Wilson Jean que ses compagnons d’armes avaient ligoté et maltraité pour le rançonner.Le GARR tient à apporter un démenti aux informations selon lesquelles les deux voyageurs seraient des sans-papiers qui tentaient d’entrer en République Dominicaine. En fait, les victimes sont des citoyens haïtiens qui résident à Anse-à-Pitres et qui ont coutume d’effectuer des va-et-vient entre les deux villes frontalières comme le font les Dominicains de Pédernales. L’assassinat de Wesner Bonhomme survient à la suite de plusieurs autres restés impunis et seulement une quinzaine de jours après qu’un groupe d’individus armés eurent tués et décapités 4 Haïtiens puis brûlés leurs cadavres dans un four à charbon, sur une propriété située dans l’aire frontalière de Jimani.Rappelons que dans la nuit du 9 au 10 juillet 2009, l’Haïtien Berson Gélin, résidant au village de Cité Neuf à Anse-à-Pitres, avait été attaqué par deux Dominicains armés qui avaient fait irruption dans son domicile et qu’il avait clairement identifiés. En dépit d’une plainte déposée par sa femme contre les agresseurs à Pédernales, aucune suite n’a été donnée par les autorités dominicaines. Gélin, blessé à la jambe, peine encore à marcher et se trouve dans l’impossibilité de reprendre ses activités coutumières. Le GARR profite de l’occasion pour dénoncer les pratiques de racket dont sont coutumiers les militaires dominicains envers les usagers haïtiens de la frontière qui rançonnent sans arrêt, à l’entrée, comme à la sortie.Une fois de plus, le GARR lance un appel à la vigilance à l’opinion nationale et internationale autour de ces actes révoltants qui se commettent à répétition contre les citoyens/citoyennes haïtiens dans toute l’aire frontalière et ailleurs en République Dominicaine.Ces actes se multiplient en raison de la complaisance observée à l’endroit de plusieurs groupes armés, civils ou militaires, par les autorités dominicaines qui ne prennent aucune mesure dissuasive. Ces agressions se répètent aussi en raison du laissez-faire de l’Etat haïtien qui abandonne à leur sort les usagers de la frontière et ses citoyens/nes établis en République Dominicaine.Le GARR adresse ses sincères condoléances à la famille du professeur Wesner Bonhomme et souhaite un prompt rétablissement aux victimes Wilson Jean et Edouard Similien.

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