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Mesures discriminatoires contre les Haïtiens/Haïtiennes en République Dominicaine sous couvert de lutte anti-choléra

Depuis l’annonce de l’épidémie de choléra en Haiti, lesHaïtiens/Haïtiennes établis en République Dominicaine sont victimes de mesures diverses teintées de discrimination. Les auteurs de ces dispositions sont à la fois des syndicats de transport en commun, des autorités publiques ou des entités du secteur touristique.La presse dominicaine rapporte que la Confédération Nationale des Transports (CONATRA) interdit aux chauffeurs d’autobus de transporter des Haïtiens (El Nacional,6/12/10). Selon La police, indique la même source, {«les Haïtiens illégaux peuvent être une source de propagation du choléra en République Dominicaine».} Quand des policiers trouvent un sans-papier haïtien à bord d’un autobus, ils confisquent le véhicule, informe le quotidien.Diverses branches du syndicat de transport CONATRA appliquent cette mesure d’interdiction de passagers haïtiens à bord des autobus, telles les représentations de la CONATRA dans le Sud, le Nord et l’Est de la République Dominicaine. Toujours selon le quotidien El Nacional, le président du syndicat, Antonio Marte, s’est exprimé en ces termes : {« Que ces Haïtiens disposent de papiers légaux ou pas, nous leur refuserons l’accès à bord de nos autobus».}Il s’est plaint des abus commis par la police dominicaine qui procède à la saisie des autobus qui transportent des Haïtiens même quand ces derniers présentent une documentation régulière. Le responsable du CONATRA avertit que le syndicat de transport maintiendra cette restriction tant que les autorités continueront de mépriser leurs droits syndicaux et procéder à la saisie de leurs véhicules pour une durée de 3-4 mois comme ils ont commencé a le faire. 40 autobus auraient déjà été saisis par les autorités. De son côté, l’Association des minibus de la région d’Haina, dans l’aire de la capitale, a demandé à ses chauffeurs de bien observer le faciès de leurs passagers et {exiger de ceux qui ressemblent à des Haïtiens d’exhiber leurs papiers avant de leur permettre l’accès à bord.} Il convient de rappeler que le 24 novembre 2010, le président Leonel Fernandez avait présidé une grande réunion avec la Commission Nationale sur le Choléra intégrée, entre autres par les Forces Armées dominicaines et la Direction de la Migration. Il a été institué au cours de cette réunion une disposition dite « {{Directiva Diecinueve}} ». Il revient au vice-ministre de l’armée, le major général Antonio Campusino Lopez, la tâche de superviser toutes les opérations de vigilance. Le haut-gradé dominicain avait declaré en la circonstance : «{Nous surveillerons tous les corridors frontaliers par où pourraient passer des Haïtiens et nous allons conscientiser les syndicats de chauffeurs pour qu’ils ne transportent pas des illégaux»} {(Hoy,25/11/10})Des entités du secteur touristique dominicain ne sont pas en reste. Selon un employé haïtien d’une chaine d’hôtel à Puerto Plata, la direction a mis en garde ses employés qui auraient l’intention de voyager en Haïti. Si jamais ils le font, ils seront renvoyés de l’hôtel à cause de l’épidemie de choléra en Haïti. {«Ma période de congé est arrivée mais je ne peux pas rentrer à Port-au-Prince voir ma famille et mes enfants, c’est dur »}. a confié le ressortissant haïtien à une représentante du GARR, à Santo Domingo, le 24 novembre écoulé.Soulignons que dans cette lutte anti-choléra, les responsables à Santo Domingo adoptent des mesures pour le moins contradictoires. Selon la presse dominicaine, les autorités ont cédé à la pression de plus de 3000 vendeurs-euses de vêtements usagés en autorisant la réouverture du marché denommé La Pulga, le 6 décembre 2010 à Santo Domingo (El Nacional, 6/12/10). Deux semaines auparavant, c’est avec des tirs et des jets de gaz lacrymogènes que la police avait envahi ce marché, a 5 heures du matin, pour en déloger ses occupants parce que selon les autorités, {ces vêtements usagés sont une source de propagation du choléra} (El Caribe, 21/11/10). Mécontents-es, les commerçants-es dominicains avaient fait valoir leur droit de pratiquer ce commerce à la capitale puisqu’il est accepté à la frontiere. Selon la même source, le marché a été réouvert avec un train de mesures sanitaires et la distribution de chlore. La situation qui se développe en République Dominicaine en ce qui a trait au choléra, est préoccupante pour bon nombre d’Haïtiens/Haïtiennes: s’ils ne peuvent pas voyager, ni s’adonner au commerce, ni travailler, qu’en sera t-il de leur existence? Le GARR reconnaít le droit de l’Etat dominicain de veiller à la protection de sa population. Toutefois, il condamne les mesures discriminatoires dont sont l’objet les migrants-es haïtiens et cet amalgame établi par les autorités entre migrants sans papier et choléra et cela, au détriment même des migrants réguliers. Le GARR salue l’annonce d’une rencontre entre les deux chefs d’Etat de l’’île autour de la gestion du choléra, et exhorte les autorités haïtiennes à défendre les droits de leurs citoyens-citoyennes et de se prononcer sur les abus et la discrimination qui les affectent en République Dominicaine. {(Photo Google)}

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