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Le GARR plaide en faveur de l’aboutissement du dossier du massacre de Guayubín

Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) continue de réclamer justice et réparation en faveur des victimes haïtiennes du massacre perpétré le 18 juin 2000 à Guayubín en République Dominicaine. Tout en saluant la récente transmission du dossier à la Cour Interaméricaine, le GARR déplore l’inertie déconcertante des autorités haïtiennes depuis une dizaine d’années.« La soumission de l’affaire du massacre de Guayubín par-devant la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme, le 11 février 2011, est un pas important dans la lutte pour le respect des droits des migrants haïtiens en République Dominicaine. Ce n’est que le début d’une longue procédure. Nous devons nous battre jusqu’à la victoire finale. », a déclaré le juriste Patrick Camille, responsable de la Section des Droits Humains et Migration du GARR au cours d’une rencontre avec la presse, le jeudi 24 février 2011.Selon le juriste, cette décision de la Cour devrait amener l’Etat dominicain à reconnaître la tenue de ce massacre qui a fait sept morts dont six Haïtiens et un Dominicain ainsi que plusieurs blessés graves. « Justice doit être rendue et réparation accordée aux ayants droit et victimes de ce drame. », a-t-il insisté tout en condamnant les violences, discriminations de toutes sortes et violations de Droits Humains observées encore en République Dominicaine à l’encontre des migrants-es haïtiens.De son côté, Me Saint-Pierre Beaubrun, chargé d’Assistance légale du GARR, a mis l’accent sur les difficultés auxquelles font face les pétitionnaires dans la poursuite du dossier. L’identification des victimes et ayants droit, l’inertie déconcertante de l’Etat haïtien, sont entre autres les défis soulevés par l’avocat. « Les victimes et ayants droit ont de sérieux problèmes de documents d’identité. Ceux qui en détiennent ne peuvent pas les utiliser, car ils ne sont pas enregistrés aux Archives Nationales ou comportent de graves erreurs. », a précisé Me Beaubrun qui a rappelé au passage l’urgente nécessité d’une réforme du système d’Etat Civil du pays afin que tous les Haïtiens et Haïtiennes soient identifiés sans discrimination et sans exclusion. « L’Etat haïtien a failli à sa mission d’accompagner ses citoyens-nes en vue du respect de leurs droits. », a critiqué le représentant du GARR. « Comment peut-on expliquer une telle inertie de la part des autorités haïtiennes qui ont diligenté une enquête autour d’un massacre et qui n’ont rien fait pour que le dossier aboutisse ? », s’est-il interrogé.Deux survivants de la tuerie de Guayubín étaient présents à cette conférence de presse : Tima Reneau, 61 ans, et Desravines Joseph, 43 ans. « Nous subissons jusqu’à date les effets négatifs de ce massacre à plusieurs niveaux : physique, économique et psychologique », ont-ils confié tous les deux tandis que M. Joseph montrait aux journalistes présents des cicatrices résultant des projectiles essuyés lors de la fusillade. En outre, ils se sont plaints de ne plus pouvoir travailler pour subvenir aux besoins de leurs enfants. « Nous réclamons justice et réparations suite aux violations de nos droits par des militaires dominicains lors de ce massacre. », ont-ils martelé.Rappelons que la Cour Interaméricaine des Droits de l’homme siégeant à Costa Rica, a été établie dans le but de faire appliquer et interpréter les dispositions de la Convention américaine relative aux droits de l’homme. Elle a entre autres fonctions d’entendre et de régler des cas spécifiques de violations des droits humains qui lui sont soumis. Les Etats haïtien et dominicain ont ratifié la Convention respectivement en 1977 et 1978.

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