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Une commerçante haïtienne blessée par balle à la frontière Nord

Mariette Pierre, une commerçante haïtienne de 30 ans, a été blessée par un militaire dominicain appartenant au Corps Spécialisé de Sécurité Frontalière (CESFRONT) établi à Dajabon. Le fait s’est produit très tôt dans la matinée du vendredi 13 mai 2011.Mme Pierre qui fréquente le marché de Dajabon pour la vente de ses produits, a été atteinte d’une balle au dos sitôt après avoir refusé de répondre aux appels d’un groupe de militaires dominicains qui voulaient apparemment la rançonner. Selon des informations recueillies du Réseau Frontalier Jeannot Succès pour la promotion et la défense des Droits humains(RFJS), la victime venait juste de payer 100 pesos à un groupe de civils dominicains pour avoir accès au territoire voisin quand des militaires lui ont intimé l’ordre de s’arrêter. «Sachant que comme à l’accoutumée, ils allaient me réclamer de l’argent eux aussi, j’ai poursuivi mon chemin», a expliqué la commerçante au RFJS. Réagissant à son refus, l’un des militaires lui a tiré dessus et la jeune commerçante a reçu une balle dans le dos. L’état de santé de Mme Pierre qui est actuellement hospitalisée à Dajabon, est assez grave, informe le RFJS. Rappelons que le 21 mars 2011, dans cette même ville frontalière de Dajabon voisine de Ouanaminthe (Haïti), deux militaires dominicains du CESFRONT avaient violemment battu deux femmes commerçantes enceintes respectivement de 3 et 6 mois. Elles s’étaient rendues au marché binational de Dajabon, dans le cadre de leurs activités coutumières.Soulignons que cet incident regrettable survient à la veille de la cérémonie d’investiture du président élu, Joseph Michel Martelly, cérémonie à laquelle est attendu le chef d’Etat dominicain, Léonel Fernandez.Le GARR demeure préoccupé par ces actes répétés de violations des droits de la personne commises par des militaires du CESFRONT en poste à la frontière, cela, dans l’impunité et surtout dans la grande indifférence des autorités haïtiennes pourtant les premières concernées par la défense et la protection de leurs ressortissants-es. Le GARR demande à l’Etat haïtien d’intervenir sans délai auprès des responsables dominicains pour éviter que cette situation ne dégénère à la frontière. Il en profite pour demander au nouveau gouvernement d’accompagner la victime et sa famille dans leur quête de justice.

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