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© Francisca Stuardo, 2011

La première édition de la Caravane culturelle de l’île clôturée par un beau spectacle

Dans un spectacle riche en couleurs et sons, des artistes haïtiens et dominicains ont clôturé, dans la nuit du samedi 30 juillet 2011, la première édition de la Caravane culturelle de l’île. Le spectacle qui était prévu en début de soirée, a mis du retard pour démarrer en raison d’une pluie qui a commencé tôt dans l’après-midi et qui a mis du temps à s’arrêter.

Des artistes de renommée internationale, tels Xiomara Fortuna, Boulo Valcourt, Lionel Benjamin, Roldán Mármol et leurs groupes sont montés à tour de rôle sur le podium pour animer la foule qui a grossi au fur et à mesure que le spectacle se déroulait. On pouvait voir ici et là des Haïtiens-nes et Dominicains-nes, seuls ou en petits groupes, exécuter des pas de meringue, de bachata, de compas, de rara. Pour calmer un peu l’ambiance surchauffée après un pot pourri de Boulot Valcourt, Lionel Benjamin a exécuté un boléro avec la musique « Rasin te gen tan pouse ». Rapidement, des couples se sont formés pour déguster ce beau morceau avant de poursuivre avec RARAM qui a joué en play back avec la présence de deux chanteurs. Ces derniers, superbes dans leur prestation, ont mis la foule en transe tout en invitant à la non-violence et au respect dans les relations haïtiano-dominicaines.

Des danseuses haïtiennes et dominicaines ont enflammé l’assistance par la justesse de leurs pas rythmés au son de la musique des deux pays. Quand Roldán a fait monter son groupe « Gaga ou rara » venu de la Romana (Est de la RD), habillé de costumes en paillettes comme le rara d’Haïti et conduit par un major jonc et des danseuses extraordinaires, des spectateurs haïtiens se sont étonnés de voir que des Dominicains connaissaient eux aussi le rara et ses mouvements.

Le spectacle a pris fin avec la prestation d’un groupe musical dominicain qui a gratifié l’assistance de plusieurs morceaux de meringue. A noter dans la caravane, la présence d’un chanteur dominicain, Manuel Jiménez, actuellement député au sein de l’assemblée nationale. Avec son groupe et sa voix grave, il a exécuté trois morceaux qui ont enthousiasmé le public au Champ-de-Mars.

Quelques heures avant le spectacle, les artistes dominicains ont eu des échanges avec des artistes haïtiens autour des relations entre les deux pays, notamment sur le rôle que la culture peut jouer dans les efforts d’amélioration de ces relations trop souvent tendues. Les Dominicains ont encouragé les artistes haïtiens à se mettre en réseau afin de créer un vis-à-vis pour la poursuite de la Caravane qu’ils souhaitent être un rendez-vous annuel entre le monde du spectacle de l’île. Au cours de cette rencontre, un groupe de peintres des deux pays ont réalisé conjointement un tableau aux mille couleurs avec deux visages et des symboles témoignant de leurs aspirations pour un meilleur futur des relations haïtiano-dominicaines. Le tableau a été offert en cadeau aux Dominicains qui l’ont emporté en souvenir de ce premier passage de la Caravane culturelle de l’île.

Cette idée de recourir à la culture et aux artistes pour apporter sous forme de Caravane un message de paix, de convivialité et de solidarité entre Haïtiens et Dominicains est une initiative du réseau culturel dominicain suite au séisme du 12 janvier 2010. Cette organisation qui regroupe des créateurs de plusieurs horizons a pu mobiliser plus de 120 artistes de diverses régions de la République Dominicaine (RD) pour faire le parcours de Santo Domingo à Port-au-Prince afin de délivrer ce message à travers la musique, la danse, la peinture. Sur son parcours, la caravane s’est arrêtée en RD à Bani, Azua, Cabral et Jimaní et en Haïti à Fonds-Parisien, Ganthier et Croix-des-Bouquets. Dans la matinée du samedi 30 juillet, la caravane a visité des camps de déplacés dans la zone de Caradeux (commune de Tabarre) où les artistes ont créé l’animation avant de faire leur entrée à Port-au-Prince.

Un comité de coordination composé de personnalités et institutions haïtiennes telles que le Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR), Sant Pon Ayiti, APROSIFA, ont aidé dans l’organisation du passage en Haïti de la Caravane. Ce comité a bénéficié de l’appui de la Primature, du Ministère de la Culture, des Affaires Etrangères, des services de la Police Nationale, de la Douane et de la Direction de l’Immigration et d’Emigration.

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