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Violence à la frontière haïtiano-dominicaine : Un haïtien tué

Un Dominicain dénommé Basil a fait feu ce matin (26 août 2011), vers 7h sur Espérant Bell (Bébé), un Haïtien originaire de Boc Banic, localité de la commune de Thomassique. Agé de 48 ans, la victime est morte sur place. Elle a été atteinte d’une balle au cœur.

Jusqu’à midi, son cadavre gisait encore sur le sol, selon ce qu’ont rapporté les membres des comités de droits humains de la commune tandis que les habitants attendaient avec impatience l’arrivée d’une quelconque autorité dans cette zone frontalière où l’Etat haïtien est complètement absent.

L’incident s’est produit à Hatto Viejo, une localité en territoire dominicain située à environ trois (3) kilomètres de Boc Banic au moment où le défunt s’apprêtait à retirer d’un dépôt 400 sacs de farine qu’il avait achetés la veille au marché de Banica (en République Dominicaine).

Aux dires de Nadine Bell, 16 ans, fille du défunt qui était avec lui au moment de son assassinat, il n’y a pas eu de prise de bec entre son père et son assassin. Ce dernier a seulement menacé de tuer son papa, et comme de fait, il est passé de la parole aux actes.

Suite à l’incident, les militaires dominicains ont monté la garde en tirant en l’air pour dissuader les Haïtiens qui voulaient traverser la frontière de le faire. A noter qu’il n’existe aucune présence policière haïtienne dans cette zone de hautes activités commerciales. Le poste de police haïtien le plus proche se trouve au bourg de Thomassique, soit à environ 14 km.

Les jeudi et dimanche, sont les jours auxquels se tient le marché de Banica qui draine à chaque fois plus d’un millier d’haïtiens et de dominicains venus de plusieurs points. La route menant à Boc Banic est en mauvais état. Les marchandises sont généralement transportées à dos d’ânes et en saison sèche, seuls les gros camions assurant le trajet Hinche/Port-au-Prince s’y aventurent. Au cours des dernières années, les échanges commerciaux avec la République Dominicaine en ce point frontalier ont tellement augmenté que la Direction Générale des Douanes a jugé bon d’y placer un bureau de contrôle pour mieux collecter les taxes. A part cela et la présence d’un CASEC, toutes les autres institutions publiques sont pratiquement absentes.

Le GARR déplore ce nouvel assassinat contre un ressortissant haïtien à la frontière haïtiano-dominicaine et exhorte les autorités à prendre des mesures pour garantir une meilleure gestion de la frontière et la protection des Haïtiens qui y vivent.

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