
11 corps de boat people noyés en haute mer de Bahamas!
Selon le porte-parole de la police bahamienne, Chrislyn Skippings, le bilan pourrait s’alourdir parce que le bateau qui avait quitté l’archipel des Abacos, aux Bahamas dimanche dernier, comptait au moins 28 personnes à bord. Sept d’entre elles ont été secourues et les enquêteurs continuent de rechercher les 10 autres personnes qui manquent dont cinq mineurs.
Un problème au niveau du moteur serait à l’origine du drame tandis que le bateau se dirigeait vers la Floride, a déclaré Mme Skippings.
La garde côtière américaine qui se présentait dans les opérations de recherche et de secours en mer, a envoyé sur place un avion de secours parti de Miami, ainsi qu’un hélicoptère parti de l’île Andros aux Bahamas, selon un porte-parole de la garde côtière des Etats-Unis, John-Paul Rios.
Des migrants haïtiens arrivent au Bahamas par la mer depuis des années, fuyant la pauvreté et le chômage dans leur pays pour tenter de se rendre aux Etats-Unis. Les îles Abacos sont situées à environs 290 kilomètres à l’Est de la Floride, et à plus de 600 kilomètres au Nord-est d’Haïti. Des centaines de migrants-es haïtiens y habitent dans des bidonvilles surpeuplés, malgré les menaces des autorités de les expulser.
Soulignons que pour les quatre derniers mois de l’année 2011, trois naufrages totalisant un bilan d’au moins 85 morts ont été enregistrés : 10 pour la fin du mois de septembre et 74 pour le seul mois de décembre.
Ces Haïtiens et Haïtiennes ont péri parce qu’ils ont perdu confiance dans l’avenir d’Haïti et fondent leur espoir dans un ailleurs qu’ils estiment sera toujours mieux que ce qu’ils ont laissé derrière eux.
Le GARR exhorte les autorités haïtiennes notamment l’actuel gouvernement qui a la responsabilité d’assurer la gestion du pays à mettre au centre de leurs préoccupations le bien-être de la population, de rompre avec l’exclusion et de faire l’effort nécessaire pour offrir aux citoyennes et citoyens le goût de rester dans leur propre territoire sans être obligés de risquer leur vie dans des voyages irréguliers.
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