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Nouveaux cas de rapatriements dans le Nord-Est, en dehors des dispositions légales

Par Solidaridad Fronteriza,La frontière Nord entre Haïti et la République Dominicaine a compté, durant ces derniers jours, de nouveaux cas d’expulsion de ressortissants haïtiens, sans aucun respect du protocole d’accord de 1999 sur le rapatriement, de la loi 95 sur la migration, et de l’ordonnance 279. Ces accords et lois, toujours en vigueur, établissent et fixent les conditions dans lesquelles doivent se faire les déportations.Le dimanche 21 septembre 2003, environ 250 haïtiens, ramassés dans divers endroits en République Dominicaine, ont été déportés dans la zone de Ouanaminthe-Haïti, du coté de Dajabon. Quelques-uns de ces rapatriés ont informé l’équipe de Solidaridad Fronteriza qu’ils ont été détenus à la prison de Santiago, depuis le vendredi dans l’après-midi, jusqu’au moment où ils furent embarqués à bord d’un véhicule qui les a transportés jusqu’à la frontière, le dimanche à la mi-journée.Les rapatriements ont été effectués en dehors des heures prévues par le protocole d’accord sur les rapatriements. Un groupe, composé d’hommes et de femmes, fut obligé de traverser la rivière en crue en raison des nombreuses pluies survenues les jours précédents. Cette traversée a constitué un grand risque pour la vie de ces rapatriés.  Selon les déclarations des déportés, au cours de leur passage en prison, ils ne reçurent pas de nourriture et furent logés avec d’autres détenus réguliers de la prison, lesquels ont frappé, maltraité certains d’entre eux de manière physique et verbale.Beaucoup de ces rapatriés travaillaient en République Dominicaine comme vendeurs ambulants dans les rues de différentes localités. Ils furent dépossédés de leurs marchandises et de leur argent, sans savoir ce qui leur serait advenu. La promesse que leurs biens leur seraient restitués au moment du rapatriement n’a pas été respectée.  Par ailleurs, la nouvelle d’une femme haïtienne, épouse d’un dominicain, à qui l’on a arrachée une fillette âgée de quelques mois seulement, a attristée beaucoup de rapatriés. L’enfant a été livré à son père afin que la mère puisse être facilement déportée. De même, deux autres personnes, d’ascendance haïtienne, qui ont vécu toute leur vie en République Dominicaine, furent rapatriés sans aucun égard pour leur situation : ces personnes ne parlaient pas créole et n’avait nulle part où aller en Haïti.Les rapatriés ont également rapporté que plusieurs des haïtiens incarcérés ont été forcés de travailler pour le compte des militaires de la frontière de Dajabón. Un groupe d’hommes, amenés pour être rapatriés aussitôt que leurs femmes et leurs enfants seraient arrivés, a été forcé de séjourner beaucoup plus longtemps dans la région afin de pouvoir travailler pour les militaires. D’autres rapatriés ont été l’objet de nombreuses violences verbales.  Les comités de droits humains établis à la frontière notent que ces situations de violation des droits de la personne se convertissent en un problème qui affecte gravement, non seulement les victimes directement concernées, mais encore, les communautés frontalières, et les relations entre les peuples haïtien et dominicain. Les autorités dominicaines ne font aucun cas des valeurs humaines à respecter ni des dispositions légales en vigueur. De leur côté, les autorités haïtiennes n’accomplissent pas leur devoir envers les personnes rapatriées. Dans ce contexte, les responsabilités qui incombent aux autorités gouvernementales retombent sur la société civile qui essaie tant bien que mal d’aider les victimes malgré les difficultés socio-économiques de la région.  Solidarid Fronteriza-Service Jésuite aux Réfugiés et Migrants(SJRM), 26 septembre 2003 Traduction de l’Espagnol au Français (GARR).

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