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Le président Préval doit aussi intervenir en faveur des migrants-es haïtiens en République Dominicaine

Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR) salue l’initiative prise par le chef de l’Etat haïtien, M. René Préval, au cours de son récent passage à Miami, d’appeler les autorités américaines à cesser les déportations d’Haïtiens/Haïtiennes et à octroyer à ces derniers le statut de protection temporaire (TPS), un statut réservé aux ressortissants de pays victimes de catastrophes naturelles.A l’annonce d’un prochain départ de M. Préval pour la République Dominicaine, le GARR estime important que le président adresse ce même appel au gouvernement voisin en vue de faire cesser les déportations d’Haïtiens. Il l’invite du même coup à entamer des négociations avec son homologue dominicain afin que soit régularisé le statut des Haitiens/Haïtiennes vivant en situation irrégulière dans ce pays depuis de nombreuses années. En agissant de la sorte, le président Préval fera la preuve qu’il se soucie autant des migrants haïtiens en Amérique du Nord que des centaines de milliers de ressortissants haïtiens sans documents légaux en République Dominicaine. Ces derniers qui vivent sous la menace quotidienne de rapatriement forcé, proviennent pour la plupart des zones rurales durement frappées par les récentes intempéries. A signaler que malgré les catastrophes vécues par Haïti au cours du mois de septembre 2008, la République Dominicaine n’a jamais cessé les déportations. Au fort du passage des cyclones Fay, Gustave, Hanna et Ike et les jours suivants marqués par des pluies abondantes et prolongées, des voies de communication coupées, des institutions non fonctionnelles, bref, toutes les caractéristiques d’un pays sous le choc, les autorités dominicaines ont continué à reconduire régulièrement à la frontière des groupes d’immigrants haïtiens arrêtés en différents coins de son territoire. Les rapports collectés auprès des comités de droits humains membres du Réseau frontalier Jeannot Succès font état de plus de 700 personnes expulsées au cours du mois de septembre 2008, la plupart au point frontalier de Belladère, dans le Bas Plateau Central.Les rapatriements de septembre 2008, ajoutés à ceux des mois d’août et de juillet, portent à 2873 le nombre de personnes reconduites à la frontière haitiano-dominicaine, la plupart du temps, après un séjour en prison.Ces rapatriements s’opèrent en dehors des prescrits du Protocole d’Entente sur les mécanismes de rapatriements signé en 1999 sous le premier mandat du président Préval. En effet, au cours du trimestre écoulé, les autorités dominicaines ont abandonné 835 ressortissants haïtiens en des points frontaliers isolés, non officiels comme Lahoye-Casse et Savanette dans le Plateau Central, en violation des termes du Protocole en vigueur. Il est indéniable qu’une partie de la solution visant l’amélioration du sort de ces émigrés-es ou candidats-es au départ se trouve en Haïti. Dans cette perspective, le GARR appelle le gouvernement Préval/Pierre-Louis, à prioriser, dans les Programmes d’urgence d’après cyclones, des catégories sociales en situation économique très précaire, afin de réduire leur vulnérabilité par rapport à l’influence des trafiquants très actifs ces derniers temps. Dans cet ordre d’idées, le GARR invite le gouvernement à prêter une attention particulière aux familles monoparentales avec une femme cheffe de ménage qui est seule responsable de la survie des enfants. Plus spécifiquement, le GARR encourage Mme Pierre-Louis à commencer à mettre en application le principe de protection sociale évoqué dans son énoncé de politique générale en accordant la priorité à ces familles dans les programmes de bourses scolaires, d’aide alimentaire et de logement.Enfin, le GARR profite de l’occasion pour saluer toutes les victimes des dernières intempéries, notamment celles qui se sont retrouvées du jour au lendemain dans la catégorie de déplacées internes parce qu’elles ont tout perdu. {(photoEspacinsular)}

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