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Des milliers d’Haïtiens sont recrutés sans papier à la frontière haïtiano-dominicaine

Alors que les autorités dominicaines annoncent le renforcement du contrôle frontalier pour freiner l’immigration clandestine, sur le terrain, un processus contraire est observé depuis le début de l’année 2003.Entre janvier et mai 2003, plus de 5 mille personnes auraient déjà passé la frontière, à destination des plantations sucrières dominicaines, renseigne le Comité des Droits Humains de Fond-Verrettes. Ces traversées sont organisées et supervisées par les boukonn (passeurs) Peter, Délinois, Mercidieu et Jean-Félix, avec la complicité des policiers haïtiens et militaires dominicains placés aux différents points de passage. « Nous versons toujours 1000 gourdes au boukonn pour le passage et nous payons également les policiers de certains postes. Mais, en dépit de cela, nous restons plusieurs jours à dormir dans les bois et nous faisons des marches épuisantes avant d’arriver à destination », s’est plaint un voyageur à un membre du Comité des Droits Humains de Fond-Verrettes.Pour la même période précitée, plus de sept(7 mille) Haïtiens auraient franchi la frontière par Anse-à-Pitres. L’un des boukonn les plus influents dans la région est un nommé François qui va jusqu’à soutirer 1200 gourdes à chaque voyageur clandestin, informe le Comité local des Droits Humains.Début mars, les résidents de Pédernales, localité frontalière limitrophe d’Anse-à-Pitres, avaient amorcé un mouvement de grève pour protester contre la rareté des véhicules de transport public. Cette rareté s’expliquait par le fait que la majorité de ces véhicules étaient engagés dans le transport d’Haïtiens vers les plantations sucrières.En ce qui concerne le Plateau Central, même si les chiffres ne sont pas encore disponibles, quantité de personnes seraient déjà passées par les points frontaliers de Belladère et Savanette, indique le Comité des Droits Humains établi dans la région.Ces informations sont corroborées, de l’autre côté de la frontière, par les observations de la Pastorale Haïtienne de la province de Barahona qui dit constater l’arrivée quotidienne de groupes importants de nouveaux braceros haïtiens. Ces derniers sont originaires, pour la plupart, de Fond-Verrettes et du Sud-Est. La traversée de ces braceros a été prise en charge par plusieurs boukonn dominicains dont le plus connu est Clodomiro Segura surnommé Chong, indique la Pastorale, dans la livraison du journal Ultima Hora, le 13 mai 2003.Ces faits prouvent encore une fois l’hypocrisie des prises de positions spectaculaires et fortement médiatisées sur le soi-disant renforcement du contrôle frontalier pour interdire l’entrée des sans-papiers haïtiens sur le territoire dominicain. Cette migration irrégulière et clandestine de main d´oeuvre haitienne vers la République Dominicaine, fait partie d’un système d’exploitation qui profite de la détérioration politique et économique d’Haïti et de l’indifférence des autorités haitiennes qui n’ont aucune politique en matière de migration et de gestion de la population.(26/05/03)

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