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Des braceros haitiens abandonnent la zafra et reviennent au pays

Un groupe de 48 braceros haïtiens ont décidé d’abandonner la zafra en cours à l’usine sucrière de Barahona, en République Dominicaine, et ont regagné Haïti le 3 juin 2002.Ces coupeurs de canne, âgés entre 16 et 45 ans, sont originaires pour la plupart des départements de la Grande-Anse et du Sud-Est. Ils disent avoir renoncé à la zafra en raison des mauvaises conditions de travail.  » Nous en avions eu assez de travailler pour rien  » ont-ils déclaré aux représentants du GARR venus les accueillir à la frontière de Malpasse. Ils étaient parvenus dans les bateys sud dominicains au terme de 23 jours de marche dans les montagnes.Ces infortunés faisaient partie d’un groupe initial de 110 compatriotes qui avaient été conduits en République Dominicaine, le 22 mai écoulé, par les nommés René et Peter, deux boukonn haïtiens qui avaient soutiré à chacun 400 gourdes pour le passage. Les boukonn qui sont toujours d’intelligence avec les patrons dominicains, reçoivent des offres allant jusqu’à 350 pesos par tête d’Haïtien.Le retour des 48 braceros a été facilité par le père Pedro Ruquoy, responsable de la Pastorale des bateys du Sud, avec l’accompagnement du Comité d’Accueil du GARR à Fond Parisien. Un autre groupe de rapatriés volontaires est attendu dans les prochains jours.En mai et juin 2001, 42 coupeurs de canne désillusionnés avaient pareillement refusé les conditions de travail jugées exécrables à l’usine de Barahona et regagné leurs patelins. Ils avaient versé, alors, entre 1000 et 1500 gourdes aux boukonn pour le passage.Le retour de ces 48 braceros, ce 3 juin 2002, illustre la complexité du fait migratoire haïtien en terre voisine. Les responsables dominicains ferment les yeux et même favorisent l’immigration clandestine de la main-d’oeuvre haïtienne et se plaignent, ensuite, de la présence de ces « sans-papier  » sur leur territoire.A une rencontre inter-organisationnelle sur la documentation tenue le 23 mai 2002 ,à Port-au-Prince, le GARR avait souligné l’urgence d’un accord global entre les deux pays sur la question laborale. Haïti a une offre surabondante de main-d’oeuvre et la République Dominicaine un besoin toujours pressant de main-d’oeuvre haïtienne. Il appartient, donc, aux dirigeants haïtiens et dominicains d’établir un cadre légal adéquat garantissant la protection des droits des travailleurs migrants avec l’accompagnement éventuel des organisations de défense des droits humains, avait soutenu le GARR.

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