Alienum phaedrum torquatos nec eu, vis detraxit periculis ex, nihil expetendis in mei. Mei an pericula euripidis, hinc partem.

Blog

GARR / Catégories en Français  / Nouvelles  / Actualités  / Migrants  / Migration Haïtienne en Guyane, le regard de l’Anthropologue Laëthier

Migration Haïtienne en Guyane, le regard de l’Anthropologue Laëthier

L’anthropologue Maud Laëthier a présenté, le 17 Avril 2009, à la Faculté des Sciences Humaines, ses travaux de recherche sur les réseaux migratoires entre Haïti et la Guyane française.Avant de proposer les axes de réflexion de ses travaux, elle a fait une présentation du contexte socio-culturel de la Guyane, un département d’outre mer français d’Amérique du Sud avec une superficie d’environ 86000 kilomètres carrés. La population guyanaise est composée de plusieurs groupes d’appartenance culturelle différente et « le phénomène migratoire y est multiforme » renseigne l’anthropologue française. Les migrations observées sont spontanées, organisées, frontalières, internationales, légales et illégales» affirme-t-elle. En une trentaine d’années, ce phénomène a presque triplé la population, une situation qui provoque une tendance à la catégorisation ethnique. De ce fait, l’idée de « communauté » est devenue un support et une ressource dans les relations individuelles et collectives, soutient l’anthropologue. Les Haïtiens/Haïtiennes en Guyane se retrouvent parmi les groupes de migrants les plus nombreux, environ 15000 personnes selon les estimations officielles. En raison de son caractère clandestin cette migration reste difficile à quantifier et le chiffre officiel peut probablement être doublé. Contraints à une marginalisation économique, les migrants-es haïtiens sont relégués dans les activités informelles et la population locale ne se gêne pas d’évoquer leur situation de misère, d’analphabétisme et d’ignorance. En ce qui a trait au réseau migratoire haïtien en Guyane, l’anthropologue a proposé une analyse sur l’ensemble des liens interpersonnels qui lient les migrants, les futurs migrants et les non migrants entre l’espace d’origine et l’espace d’arrivée. Elle assimile les réseaux migratoires à des terrains sociaux qui sont déterritorialisés et reterritorialisés dans une situation précise. Quant aux Haïtiens en Guyane, la territorialisation, les espaces habités, la langue parlée, la pratique religieuse, les mouvements associatifs leur permettent de constituer « un nous… un Nous Haïtien ». Des débats assez animés ont ponctué l’intervention de l’anthropologue Maud Laëthier qui a soutenu, en 2007, une thèse de doctorat en anthropologie sociale et ethnologie intitulée « Etre Haïtien et migrant en Guyane française » (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales-Paris). Elle poursuit actuellement ses recherches sur les réseaux migratoires haïtiens entre Haïti, le Surinam et la Guyane dans le cadre d’un post-doctorat

No Comments

Post a Comment