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Iles Turcs & Caicos(TCI): Des opérations de la brigade policière SPICE suspendues après dénonciations

Les autorités policières des Iles Turcs & Caïcos (TCI), territoire britannique dans la Caraïbe où vivent près de 13000 Haïtiens, ont décidé de restreindre les opérations de la brigade policière SPICE (Special Police Immigration Custom Enforcement) suite à des plaintes déposées contre des agents de ce corps spécialisé. La brigade SPICE est toutefois autorisée à poursuivre ses opérations contre l’arrivée de boat-people et l’installation dans les sous-bois de migrants sans papiers, en majorité des Haïtiens/nes.Dans un communiqué paru le 22 Septembre 2009, le Commissaire adjoint de la police de Grand Turk, Hubert Hughes, a révélé qu’au cours des derniers mois, un certain nombre de plaintes ont été adressées aux bureaux du Gouverneur, du Directeur de l’immigration, de la Commission des Droits Humains des Iles Turcs & Caïcos et des officiers supérieurs de la police concernant les actions des agents SPICE . En conséquence, une révision des procédures d’opérations de ce corps a été entamée. Le Commissaire Hughes a précisé qu’en attendant la conclusion de cette révision, « les opérations de la brigade SPICE sont suspendues, sauf celles en relation avec l’arrivée des boat-people et la présence de migrants irréguliers dans les buissons des TCI». Au cours d’une mission d’observation du GARR sur l’archipel britannique les 19 et 24 août 2009, des migrants haïtiens/nes avaient indiqué que les SPICE procédaient régulièrement à des contrôles d’identité dans les rues, dans les entreprises ou dans les maisons privées sans avoir besoin, au préalable, d’un mandat de perquisition.Selon les témoignages recueillis, des ressortissants haïtiens sont victimes d’agressions physiques pendant les opérations des agents SPICE. « Ils [agents SPICE] vous bousculent et vous frappent, ils vous conduisent ‘’manu militari’’ dans le centre de détention pour y passer un jour jusqu’à une semaine puis ils vous rapatrient ; ceux et celles qui se rebellent sont frappés systématiquement », avaient-ils dénoncé.

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