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Lutte anti-choléra en République Dominicaine : entre la satisfaction des autorités et la violation des droits des migrants-es haïtiens

«Le gouvernement dominicain se réjouit du contrôle sur le choléra», informe le quodidien Hoy dans son édition du 31 décembre 2010. S’exprimant devant plusieurs milliers de volontaires réunis hier au stade de boxe Carlos Teo Cruz, le président Leonel Fernandez les a qualifiés d’héros soulignant que c’est grâce à eux que la République Dominicaine n’a enregistré à ce jour aucun décès résultant de cette maladie qui a déjà fait plus de 2500 morts en Haïti, pays voisin. Selon les chiffres communiqués par le Ministère de la Santé , 139 cas de choléra ont été recensés à travers le pays, la plupart à Santiago, Elias Piňa, San Juan de la Maguana et Santo Domingo. Cependant, si les autorités dominicaines se réjouissent des bons résultats obtenus dans la lutte anti-choléra, des migrants haïtiens vivant dans la région de Santiago et San Juan de la Maguana sont l’objet de menaces voire d’expulsions de la part de civils tolérés par des membres d’institutions étatiques dominicaines telles la Migration et les Forces Armées. «Le président de l’Association de voisins de San José y la Mina de Santiago, José Francisco Consuegra, a déclaré que suite à une grande réunion, les voisins ont approuvé à l’unanimité le projet d’expulser par la force, lundi prochain, tous les Haïtiens sans papier qui habitent cette région», renseigne le journal en ligne Listin Diario (30/12/10). Ces migrants sont accusés d’être à l’origine de foyers de contamination, indique la même source. A San Juan de la Maguana , des civils dominicains sont passés des menaces aux actes et ont pris l’initiative de s’introduire au domicile de ressortissants-es haïtiens pour les sortir de force puis les remettre aux autorités locales aux fins de déportation à la frontière. Le mercredi 29 décembre, des centaines d’Haïtiens ont été rapatriés après qu’un groupe de personnes avec des armes à feu, des armes blanches, des bâtons et autres objets, les eut arrêtés avec l’aide de militaires, sous l’allégation d’être responsables de l’introduction du choléra sur le territoire selon le quotidien El Nacional (30/12/10). Le 30 décembre 2010, un représentant du Comité des Droits Humains de Belladère a accueilli une Haïtienne déportée à la frontière avec ses deux enfants en bas âge, a appris le GARR. Selon son témoignage, elle avait été expulsée de son domicile à Pedro Corto par des civils dominicains puis remise à des militaires qui l’ont embarquée à bord d’un camion en direction de la frontière. «Mon mari qui était parti à son travail, n’est pas encore au courant de notre déportation», a t-elle confié. En dernière heure, le GARR a appris que des autorités civiles et militaires sont intervenues pour empêcher la poursuite des expulsions d’Haïtiens/Haïtiennes de Pedro Corto dans la région de San Juan de la Maguana. (El Nacional, 31/12/10). Cependant, aucune poursuite judiciaire n’a été annoncée par les responsables dominicains a l’encontre de ceux qui s’étaient livrés à la chasse aux Haïtiens de Pedro Corto et déstabilisé leur quotidien ou séparé leur famille.Rappelons qu’en Haïti, des associations de vodouisants continuent de dénoncer le laxisme des autorités judiciaires et policières haïtiennes suite aux lynchages d’une quarantaine de personnes, adeptes de la religion vaudou, accusées de propager une supposée poudre de choléra.

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