Des militants-es haïtiens résidant aux Etats-Unis exhortent les autorités de la Migration américaine à surseoir aux déportations d’Haïtiens
Au cours d’une conférence de presse donnée à Miami au « Florida Immigrant Advocacy Center » , le mercredi 2 février 2011, des militants-es haïtiens de droits humains ont exhorté les autorités de la Migration américaine à surseoir aux déportations d’Haïtiens. Ils ont fait ces déclarations suite au décès de Wildrick Guerrier, un Haïtien de 34 ans déporté en Haïti, le 20 janvier 2011.M. Guerrier faisait partie d’un groupe de 27 Haïtiens condamnés par la justice américaine et qui devaient être expulsés après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010. Accusé d’avoir battu un agent des services répressifs et de détention d’armes à feu, il a été expulsé puis incarcéré pendant huit jours dans une prison en Haïti où il a atteint le choléra. Il est mort suite à sa libération.Claudine Magloire, sa fiancée a sévèrement critiqué les autorités de la Migration américaine qui, selon elle, est responsable de la mort de Guerrier. « On n’aurait pas dû expulser mon fiancé vers Haïti, un pays qui vient d’être ravagé par un terrible tremblement de terre suivi d’une épidémie de choléra. », s’est-elle plainte.De son côté, Marleine Bastien, directrice exécutive de l’organisation des femmes haïtiennes de Miami, invite les autorités de la Migration américaine à réviser sa politique de déportation d’Haïtiens qui selon elle, a de sérieuses conséquences sur la vie de la communauté haïtienne. «Avec la mort de Guerrier – nous souhaitons que ce soit la dernière de ce genre – nous croyons que toute expulsion peut maintenant entraîner non seulement la mort de la personne expulsée, mais aussi contribuer à l’instabilité qui règne en Haïti.», a-t-elle martelé. Soulignons que les défenseurs des immigrants-es haïtiens ont invité l’Administration d’Obama à suspendre les expulsions des migrants-es Haïtiens reprises depuis le mois de janvier 2011 jusqu’à l’éradication du choléra qui a déjà causé plus de 4121 morts et 117.000 cas d’hospitalisation.
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