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La diaspora haïtienne entre satisfaction et préoccupations

C’est avec à l’entrée, un cerf-volant géant aux couleurs nationales, qu’a été ouvert, le colloque de lancement de la Journée Nationale de la Diaspora, le 20 avril 2011, à Ritz Kinam II à Pétion-Ville. Au cours de ce colloque réalisé à l’initiative du Ministère des Haïtiens Vivant à l’Etranger (MHAVE), les membres de la diaspora ont exprimé tour à tour leur satisfaction et leurs préoccupations. C’est par arrêté présidentiel en date du 16 mars 2011 qu’a été instituée cette Journée consacrée à la diaspora haïtienne quasiment présente dans toutes les contrées du monde. Selon l’article 2 dudit arrêté, d’autres ministères comme les Ministères des Affaires Etrangères, de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, de la Culture et de la Communication et du Tourisme doivent concourir à la célébration de cette Journée. Ce 20 avril 2011, les titulaires et représentant de ces 4 ministères ont intervenu à un panel pour souligner l’opportunité de cette journée visant, entre autres, à reconnaitre l’inestimable apport de la diaspora dans la vie nationale.Un autre panel constitué de diplomates des pays d’accueil de la diaspora a souligné la contribution des migrants-es haïtiens à plusieurs niveaux en particulier sur le plan économique, académique et celui de la diversité artistique et culturelle. Pour sa part, l’ambassadeur dominicain a rappelé les différentes expressions d’une présence haïtienne solidaire dans l’histoire de la République Dominicaine.Des représentants-es de la diaspora en provenance de la République voisine ainsi que de la Jamaïque, de la France, des Etats-Unis d’Amérique, du Canada ont dit accueillir avec satisfaction l’institution de cette Journée. Ils/elles la considèrent comme un pas important dans les rapports entre Haïtiens-Haïtiennes de l’intérieur et de l’extérieur. Ils/elles ont salué la ténacité du titulaire du MHAVE, Edwin Paraison qui, selon eux, a poussé à la concrétisation de cette démarche. Plusieurs recommandations ont été faites en la circonstance autour du contenu à inscrire dans les célébrations futures. Cependant, les membres de la diaspora participante au colloque n’ont pas caché leurs préoccupations quant à la question de la double nationalité interdite aux termes de la Constitution en vigueur. Par cette interdiction, ils/elles demeurent exclus de postes de haute responsabilité au niveau national, regrettent-ils. En ce sens, ils/elles souhaitent vivement l’aboutissement de la démarche d’amendements constitutionnels annoncés avant l’entrée en fonction des nouveaux élus de la 49e législature. Une procédure d’amendements qui a déjà fait l’objet de critiques. Le président du Sénat, Dr Kelly Bastien, intervenant au colloque, a jugé infondés les arguments de ceux qui qualifient d’inconstitutionnelle la procédure d’amendements envisagée. « Il n’y a eu aucun accroc à la Constitution en la matière, nous l’avions respectée à la lettre. », a-t-il soutenu. Il s’est employé à rassurer les membres de la diaspora présents dans la salle, leur rappelant que le retrait de l’article sur la double nationalité bénéficie déjà de l’approbation de tous les parlementaires du Parti INITE et d’autres élus qu’il a déjà approchés.Il convient de signaler que le sénateur élu Steven Irvenson Benoit présent également au colloque, a réagi à l’intervention du président du Sénat indiquant que la procédure n’avait pas été respectée au Parlement de la République eu égard à la déclaration d’amendements. « La déclaration publiée dans le Moniteur a été mal votée à la chambre des députés. », a-t-il avancé. Des membres de la diaspora ont alors exprimé leur désaccord avec le parlementaire estimant que l’enjeu était trop important et qu’un report de ces amendements serait regrettable.«Nous sommes des Haïtiens/Haïtiennes à part entière et nous devons jouir de tous les droits attachés à cette condition.», commentait une voix dans la salle du colloque. «Un étranger qui a obtenu la nationalité haïtienne a bien plus de droits que nous, c’est pas normal.», déplorait une autre. Vers la fin du colloque, le sourire allait revenir sur les lèvres à la vue du cerf-volant géant aux couleurs nationales que son auteur a présenté comme un outil majeur qu’il utilisait dans des ateliers d’appui psycho-social dans des camps de déplacés peu après le séisme du 12 janvier. Et le sourire devait vite céder aux rires à la vue des tours de magie d’un membre de la diaspora. C’est dans cette atmosphère détendue qu’a pris fin le colloque avec les propos du ministre Edwin Paraison qui a annoncé la transmission prochaine des recommandations produites au cours de ces échanges. (Photo Google)

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