Des évêques catholiques demandent l’arrêt des déportations de citoyens haïtiens
Diminuer l’inégalité économique, garantir le respect des droits des migrants et les besoins d’Haïti, ont été, quelques unes des demandes que huit commissions d’évêques ont adressées aux autorités à la réunion régionale sur la migration tenue à Costa Rica.Protection pour les migrants : les autorités ecclésiastiques en provenance de six pays (Etats-Unis d’Amérique, Guatemala, Honduras, Mexique, Costa Rica et Panama) ont exprimé leurs préoccupations face aux déportations subies par des Haïtiens, et l’insécurité politique et économique qui provoquent leur expulsion de ces Etats qui représentent pour eux une source d’emploi. La lettre recommande l’arrêt du flux d’extradition par les états de destination. Et ce jusqu’à ce que le pays puisse se remettre de l’impact négatif du tremblement de terre qui a frappé aussi bien Port-au-Prince que d’autres villes haïtiennes, le 12 janvier 2010.« Nous exhortons les nations à protéger les Haïtiens qui résident sur leur territoire », précise le document. Les évêques espèrent que des mesures d’asile vont être maintenues jusqu’à ce que le pays soit en condition d’accueillir à nouveau ses ressortissants.Cette recommandation rejoint celle du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) exprimée le 22 juin écoulé.Le HCR, en la circonstance, avait réclamé la protection pour les immigrants haïtiens, dans leurs différentes destinations en raison des « conditions précaires qui persistent dans le pays ».Le traitement équitable des migrantsLa commission qui s’est réunie à San José, Costa Rica a demandé, en outre, que les nations commencent à offrir un traitement plus juste à ceux et celles qui laissent leur pays d’origine en Amérique latine. Le diagnostic des membres de la commission a été alarmant en ce qui a trait aux dangers que courent les migrants hors de leur pays d’origine.Enlèvements, violence de la part d’organisations criminelles, assassinat d’immigrants et vulnérabilité des droits des enfants, adolescents -victimes de traite de personnes- font partie des dangers auxquels sont exposées ces migrants.L’accent, en conséquence, a été mis sur la nécessité de stopper les inégalités dans la croissance, pour que les familles « puissent trouver du travail et vivre en toute dignité dans leur pays d’origine ».
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