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Le Collectif des Organisations pour la Défense du Droit au Logement s’inquiète

Dans la nuit du 11 au 12 mars 2012, aux environs de 2 heures a.m le feu a consumé presque tous les abris de fortune qui occupaient le site épargnant seulement quatre (4) tentes. Le camp abritait 125 familles, a indiqué au GARR un responsable de comité rencontré sur place.

Bilouchy Raymond, un enfant de 12 ans est mort brulé vif et quelques heures plus tard son petit frère Dave, 10 ans et leur mère succombaient à leurs blessures. D’autres blessés-es graves ont été transportés d’urgence à un centre hospitalier au nord de la capitale.

La situation est maintenant plus compliquée pour ces déplacés/es qui ne savent à quel saint se vouer. « Nous avons tout perdu, c’est-à-dire, nos abris sont complètement détruits avec nos effets. Aucun responsable de la Mairie de Port-au-Prince ne nous a rendus visite sauf deux membres de la Protection civile qui sont passés pour constater les dégâts. », se plaint une femme paralysée suite au séisme du 12 janvier 2010.

Cet incendie déclaré le 12 mars 2012 au camp du Lycée Toussaint Louverture a été précédé d’un autre survenu dans un camp d’hébergement à Carrefour Péan, toujours à la capitale, le 12 février 2012. Un enfant de trois ans avait été retrouvé carbonisé et trois autres personnes avec des blessures graves. Une soixantaine de tentes avaient été détruites.

Le 18 février 2012, à Christ-Roi, un autre quartier de Port-au-Prince, une partie du Camp Mayard 1/Caroline a pris feu. Grâce aux manœuvres des résidents/es du site et de l’intervention des sapeurs pompiers, les dégâts ont été limités : deux tentes ont été détruites. « Nous nous sommes débrouillés-es à nos risques et périls pour circonscrire le feu en vue de limiter les dégâts. », avait précisé une jeune déplacée du site.

Rappelant les divers cas d’incendie qui ont ravagé les camps d’hébergement en 2011 et ces nouveaux cas d’incendie en 2012, Reyneld Sanon, un représentant du Collectif des Organisations pour la Défense du Droit au Logement s’interroge. « Ne serait-ce pas une nouvelle stratégie pour forcer les gens à abandonner les espaces occupés ? ».

Dans une publication sur le droit au logement parue à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Habitat, le Collectif avait appelé les autorités haïtiennes à assurer la protection pleine et entière des déplacés-es au regard des Principes directeurs des Nations Unies relatifs au déplacement de personnes à l’intérieur de leur propre pays. « C’est aux autorités nationales qu’incombent en premier lieu le devoir et la responsabilité de fournir une protection et une aide aux personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays qui relèvent de leur juridiction. », dispose le Principe directeur # 3.

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