
Non aux expulsions forcées !
« Au début du mois de mai 2012, des agents municipaux de la Mairie de Delmas ont expulsé de force une centaine de familles au Camp Mosaïque à Delmas 30. Seulement une vingtaine d’entre elles avaient reçu 5,000 gourdes. », a dénoncé une déplacée victime, lors d’un sit-in érigé devant l’enceinte de la Primature, le 31 mai 2012.
Brandissant des Pancartes, les déplacés/es ont critiqué le laxisme des autorités gouvernementales qui, ont-ils indiqué, laissent les propriétaires de terrains privés agir selon leur guise pour récupérer leurs propriétés. « Depuis plusieurs mois, des menaces provenant des propriétaires de terrain privé et des autorités de l’Etat nous empêchent de dormir.», ont scandé les déplacés/es visiblement frustrés par les actions des propriétaires.
Les déplacés/es déclarent être victimes de toutes sortes d’actes de répressions : arrestations arbitraires, bastonnades, menaces d’expulsion et expulsions forcées. Influencés, des policiers, des représentants des municipalités jouent le jeu des propriétaires. « Au camp Grâce village, basé à Lamentin 54 dans la commune de Carrefour, le pasteur Joël Jeune se sert des policiers du commissariat de cette commune pour nous paniquer. De temps en temps, il ordonne à ces agents de venir nous arrêter, nous menacer en vue de nous forcer à quitter le site. », ont déclaré plusieurs d’entre eux.
Ces sinistrés-es qui provenaient de divers camps de la zone métropolitaine, ont réclamé la libération immédiate de 11 des leur détenus au pénitencier national depuis le 25 mai 2012.
Selon les organisateurs du sit-in, ces personnes dont une femme ont été arrêtées au site Lamè frape (La mer frappée), à Titanyen, au Nord de la capitale, pour les forcer, à quitter l’espace déclaré d’utilité publique par l’ex président René Garcia Préval après la catastrophe du 12 janvier 2010.
« Le Vendredi 25 mai 2012, des agents de la Police Nationale ont investi le site et ont arrêté 11 parmi nous qui habitons un terrain de l’Etat. Nous réclamons leur libération sans condition. », a déclaré Sinéus Claircius, un membre du comité du site.
Les organisateurs du Sit-in ont recommandé dans une lettre ouverte, signée par la Force de Réflexion et d’Action sur la Problématique de logements FRAKKA) et soumise à la Primature, la mise en application de la loi relative aux expulsions forcées en cas des catastrophes naturelles. Ils ont exigé de juger tout propriétaire contrevenant notamment le pasteur Joël Jeune qui, ont-ils dit, continue de faire réprimer les occupants-es du site Grâce village. Le secrétaire exécutif de la FRAKKA, Sanon Reyneld et les déplacés-es ont appelé le premier ministre Laurent Salvador Lamothe à freiner les expulsions dans les sites d’hébergement.
Ils ont recommandé également dans cette correspondance l’élaboration d’un plan social de logement visant à relocaliser les sinistrés-es victimes du séisme du 12 janvier.
«Liberté pour les 11 personnes arrêtées ! Le gouvernement doit nous doter de logements décents. Non aux répressions dans les sites d’hébergement ! Nous nous lassons de vivre sous des bâches déchirées.», lisait-on sur les pancartes préparées en la circonstance.
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