
Nouvel incendie dans un camp de déplacés : Une cinquantaine d’abris provisoires partis en fumée
L’incendie qui s’était déclaré dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 mars 2012 au Camp du Mausolée tout près du Palais national serait d’origine criminelle, selon des déplacés-es victimes.
« Il était 2 heures du matin quand l’incendie a éclaté et nous avions respiré une odeur de gazoline et entendu des pas rapides. Mais malheureusement nous n’avions pu identifier personne. », a confié un chef de famille déplacée qui a requis l’anonymat.
Au cours d’un entretien avec le GARR, les sinistrés-es ont dénoncé les incendies répétés enregistrés dans les camps d’hébergement de la zone métropolitaine qui s’apparentent, disent-ils/elles, à une nouvelle stratégie des autorités pour les expulser de force dans différents espaces qu’ils/elles occupent depuis la catastrophe du 12 janvier 2010.
« Après le récent incendie éclaté au site du Lycée Toussaint Louverture, le 12 mars 2012, nous avions entendu des passants déclarer aux abords du site que ce serait bien notre tour au Camp Mausolée. », a affirmé l’une des victimes.
Ce camp qui se trouve à quelques mètres du Palais présidentiel compte plus de 600 familles sinistrées réparties sur 4 blocs A, B, C, D. Au bloc A qui abritait 130 familles, 58 abris provisoires ont été incendiés. « Nous sommes livrés-es à nous même pour l’instant. Les autorités n’ont pas pris notre cas en considération, aucun représentant de la présidence n’est venu nous visiter. Seulement un fonctionnaire de la direction de la Protection Civile du Ministère de l’intérieur est passé pour constater les dégâts rien de plus. », se sont plaint des déplacés/es victimes.
« Nous avons perdu tous les objets que nous avions récupéré suite au passage du tremblement de terre. Maintenant nous sommes vraiment livrés-es à nous-mêmes. », a déclaré une femme enceinte d’une voix désespérée.
Le Collectif des Organisations pour la Défense du Droit au Logement dont le GARR est membre avait récemment exprimé ses inquiétudes face à la répétition de ces incendies qui fragilisent les conditions de vie déjà déplorables des déplacés-es dans les camps d’hébergement à la Capitale.
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