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Droits humains : des déplacés/es racontent leur calvaire

« Mon unique fils est resté sous les décombres depuis le drame du 12 janvier. Je me retrouve seule avec la fillette du défunt. Sans maison, sans argent, je mène une vie d’enfer », se lamente Elcie Jeanty, une septuagénaire résidente du camp KID, à Christ-roi. Cette vielle dame raconte ses déboires lors d’une journée de réflexion sur la situation des droits humains des déplacés 6 mois après le séisme meurtrier du 12 janvier au local du GARR le 12 juillet 2010.Mme Jeanty s’est montrée très critique envers les dirigeants du pays, qui dit-elle, ne font rien pour assister les déplacés, même ceux qui sont en âge avancé. « J’ai passé toute ma jeunesse à travailler dans les usines de sous-traitance. Des taxes ont été prélevées régulièrement sur mes salaires. Aujourd’hui, ma force physique n’est plus et personne ne fait cas de moi » D’autres déplacés/es ont aussi livré leurs témoignages sur leur quotidien 6 mois après le séisme. « Avant notre relocalisation, on nous avait promis de la nourriture, du travail, des écoles pour nos enfants et des soins de santé adéquats. Pourtant ces promesses sont des vœux pieux », s’offusque Gérard Augé, un résident du Camp Tabarre Issa.L’inquiétude de Gérard est l’arbre qui cache la forêt. A Tabarre Issa, les résidents se plaignent constamment de la lenteur des travaux de construction des abris transitoires alors que la saison cyclonique commence déjà. « Les tentes ne tiennent plus. Bon nombre d’entre eux ont été déjà rapiécées. Il était question de rester trois mois dans ces pavillons, maintenant cela fait six mois depuis cette terrible catastrophe, et la construction d’abris transitoires tarde à voir le jour », soulignait une résidente du camp lors d’une visite d’une équipe du GARR.Résidant à la Vallée de Bourdon, Ginette Jean n’hésite pas à faire état de la situation de cette zone déclarée à risques par les autorités haïtiennes. « Nous ne disposons pas même du minimum au point de vue sanitaire, affirme-t-elle. Les gens utilisent l’eau d’une source pour se baigner et faire la cuisson. Nous sommes exposés à toutes sortes de maladies.» Une partie des gens de la Vallée de Bourdon a été relocalisée à Tabarre Issa depuis Avril 2010. Jusqu’à date aucune mesure n’est envisagée pour le reste de la population.Le respect des droits humains dans les camps demeure un défi majeur pour les autorités haïtiennes. Il devient urgent pour les instances nationales et internationales d’adopter des mécanismes qui intègrent les droits des déplacés dans le processus de reconstruction du pays. Les fonds se mobilisent pour débuter la première phase de cette reconstruction, a annoncé le président René Préval…entre temps les sinistrés du séisme s’impatientent !

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