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Colloque international sur la problématique du logement en Haïti du 19 au 21 mai 2011

Plus d’un an après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, beaucoup d’Haïtiens/Haïtiennes vivent encore sous les tentes, sous les toîts de maisons fissurées sans savoir pour combien de temps ils/elles vont y demeurer. Ces déplacés/es sont exposés aux pressions et répressions pour les porter à abandonner les camps alors qu’ils/elles ne savent pas où aller. Pour les contraindre à partir, des propriétaires de terrain n’hésitent pas à recourir à des groupes armés, des policiers où des juges de paix et poussent même des individus à des actes de violences contre les femmes et les fillettes.Depuis peu circulent des menaces d’incendier les tentes pour forcer les déplacés-es à déguerpir. Selon un rapport de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) paru en mars 2011, environ 200 camps hébergeant plus de 150 000 personnes subissent des menaces d’expulsions forcées.Malgré l’ampleur du désastre, les mauvaises pratiques de construction perdurent. Pour fuir les conditions précaires de la vie sous les tentes, des familles retournent tout bonnement à leurs anciennes demeures fissurées ; d’autres recommencent à bâtir comme avant avec tous les risques que cela comporte. Cependant, un grand nombre de familles n’ont pas les moyens de reconstruire ni de réparer, ni payer des loyers.Après le tremblement de terre, les loyers déjà très élevés, ont renchéri surtout avec l’arrivée d’ ONGs internationales et de ressortissants-es étrangers venus s’établir dans le pays. Ainsi, les occupants-es des tentes,pour la plupart, malgré leur désir de partir, n’ont pas de quoi engager des dépenses de loyers. En dépit de l’acuité grandissante de la crise de logements, l’Etat haïtien n’exprime guère la volonté de résoudre le problème de manière globale. Alors que la saison cyclonique approche, l’inquiétude gagne les déplacés-es agglutinés sous les tentes. Les autorités ont pris parti pour l’application du droit à la propriété privée alors qu’elles ne se soucient guère de garantir le droit au logement, un droit fondamental pour tout être humain. Nous, organisations réalisatrices de ce colloque sur la problématique du logement, dénonçons avec force les menaces à l’encontre des déplacés-es issus de plusieurs camps pour les contraindre à abandonner ces espaces alors qu’ils/elles ne savent pas où aller. Nous encourageons ces citoyens-citoyennes à s’organiser, se mobiliser pour faire entendre leurs voix et réclamer de l’Etat haïtien le respect de leur droit à un logement digne et sûr.La problématique du logement en Haïti se présente comme une grave violation des droits de la personne, en particulier des droits économiques, sociaux et culturels. C’est aussi un déni des prescrits de la Constitution de 1987 dont l’article 22 établit que l’Etat reconnaît le droit de chaque Haïtien/Haïtienne à un logement décent. Si le combat pour le droit à la parole, la liberté de réunion, d’association est d’importance, celui du droit de tous et toutes à un logement digne et sûr revêt la même urgence dans la lutte pour le respect intégral des droits de la personne.Nous considérons qu’en Haïti, la question du logement représente une dette de l’Etat envers la majeure partie de la population. L’Etat haïtien est certes concerné dans la mort d’un grand nombre de personnes qui ont péri dans la tragédie du 12 janvier du fait qu’il s’était déresponsabilisé par l’absence de la mise en place d’une politique de logement visant à garantir les droits de tous et toutes à un logement digne et sûr. Il faut aussi mentionner l’absence de supervision des pratiques de construction, l’inexistence d’une politique d’aménagement du territoire indiquant et faisant respecter les espaces reservés à l’agriculture, à l’habitat, aux infrastructures routières. Face à tous ces obstacles liés au logement, la société haïtienne ne doit pas rester les bras croisés. Nous devons lutter pour la mise en place d’un plan alternatif nous permettant de construire le pays sur de nouvelles bases, un pays où le droit au logement pour tous et toutes est garanti. Pour toutes ces raisons, FRAKKA (Fòs Refleksyon ak Aksyon sou Koze Kay) organise ce colloque à Port-au-Prince, les 19, 20 et 21 mai 2011, de concert avec plusieurs autres organisations qui luttent contre les expulsions forcées et en faveur du droit à un logement digne et sûr.Ces réflexions se réaliseront avec la participation de victimes du tremblement de terre vivant à la capitale et en province, de personnes préoccupées par la situation des déplacés-es, d’amis-es étrangers solidaires de la cause du peuple haïtien. Dans ce colloque, nous voulons :• Analyser divers aspects de la problématique du logement en Haïti et dans le monde.• Entreprendre une analyse critique du dénommé « Plan de Reconstruction pour Haïti», des prévisions inscrites dans ce plan sur la question du logement ;• Réfléchir sur les rapports existant entre la problématique du logement et la violation des droits humains, en particulier, ceux des femmes. • Recueillir les expériences et témoignages sur le vécu des déplacés-es dans les camps par rapport aux problèmes de logement tels qu’ils se présentent aujourd’hui.• Partager les expériences, gains et propositions d’organisations haïtiennes et étrangères dans la lutte pour le droit au logement et l’accès à la terre. • Définir les grandes idées qui doivent inspirer un plaidoyer pour la mise en oeuvre par l’Etat d’un plan national de logement en milieu urbain et rural.• Définir des stratégies et actions pour forcer les dirigeants à préparer ce plan et garantir aux plus défavorisés l’accès à un logement digne et sûr.« Luttons pour que l’Etat haïtien garantisse le droit au logement ! »Les organisations partenaires dans la réalisation de ce colloque sont les suivantes :FRAKKA, Batay Ouvriye(B.O), Komite Relèvman Divivye(KRD), POHDH, PAPDA, GARR, CHANDEL, AVS, GREAAL, OFEDA, FIDES, SOFA, Bri Kouri.Pour le Collectif: Sanon Reyneld

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