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Un toît digne et sûr pour tous les Haïtiens-Haïtiennes : un droit humain fondamental à respecter

S’il est une phrase qui revient souvent au Colloque international sur la problématique de logement tenu à Port-au-Prince, c’est bien la suivante : «Le logement ne doit pas se réduire à une marchandise ni un simple objet de spéculation; le logement, c’est d’abord un droit humain fondamental». Le colloque qui se termine ce 21 mai dans un camp de déplacés-es a débuté le 19 mai à Fany Villa à la capitale. Il est placé sous le thème : « Haïti, 12 janvier 2010 : Cauchemar, réalité et rêve ».L’évènement organisé à l’initiative du FRAKKA (Fòs Refleksyon ak Aksyon sou koze kay) en collaboration avec un regroupement d’organisations avait été lancé avec l’hymne national entonné en choeur par l’assistance suivi d’une minute de recueillement observée en mémoire des centaines de milliers de victimes du séisme du 12 janvier.La responsabilité de l’Etat haïtien dans ces morts innombrables a été pointée du doigt à travers les différents panels qui ont marqué la première journée du colloque. Aucune politique de justice sociale, aucune véritable politique de logements sociaux, aucun suivi sérieux ni supervision des constructions n’ont figuré parmi les priorités des administrations haïtiennes. Un chiffre éloquent : 80 pour cent de la population à Port-au-Prince se retrouve coincée sur 20% de l’espace urbain disponible.Autre handicap majeur relevé dans la voie vers la satisfaction du droit au logement des déplacés-es : le Plan d’Action pour la Reconstruction et le Développement National (PARDN) élaboré dans le mépris total de secteurs-clé y compris des victimes elles-mêmes. Quant à la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) supposée en charge de l’application de ce Plan, sa création traduit, selon des intervenants, une insulte pour la nation et une atteinte au droit des Haïtiens/Haïtiennes à penser et construire leur propre avenir. «Le droit au logement, c’est un droit pour chaque être humain, mais en Haïti, avoir un logement ressemble à un privilège», a déclaré une déplacée du Camp Kid à Christ-Roi/ Port-au-Prince, qui intervenait au premier panel du colloque. «Vivre sous un prélart, sous des draps déchirés, n’est pas vivre, les femmes et les enfants surtout ne sont pas en sécurité, nous les femmes, nous sommes exposées aux violences physiques, violences sexuelles», a t-elle poursuivi. Cependant, l’intervenante a appelé les occupants-es des camps à réagir. Nous devons rentrer dans la lutte, car nos droits et spécialement le droit au logement, ne doivent pas être bafoués par les autorités.Des représentants-es d’associations engagés dans la lutte pour le droit au logement dans des pays comme la République Dominicaine, le Brésil et les Etats-Unis d’Amérique, prennent part également à ce colloque qui sera clos ce 21 mai dans l’après-midi, dans un camp de déplacés-es à Caradeux, au Nord de la capitale.

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