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Des organisations haïtiennes protestent contre le déguerpissement des déplacés-es du Carrefour de l’Aéroport

Des organisations haïtiennes ont dénoncé les expulsions violentes orchestrées, le lundi 23 mai 2011, à l’encontre des déplacés-es du Carrefour de l’Aéroport par le Maire de la commune de Delmas, Wilson Jeudi accompagné de policiers armés.Dans une conférence conjointe ce mardi 24 mai 2011, aux locaux de la Plateforme de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA), le responsable de la Force de Réflexion et d’Action sur la Problématique du logement en Haïti(FRAKKA), M. Sanon Reyneld, a critiqué la façon dont le titulaire de cette municipalité a conduit l’opération de déguerpissement qui, selon lui, est inacceptable.« Les déplacés-es ont droit au logement. Les autorités haïtiennes doivent les loger au lieu de les réprimer.», s’est-il insurgé, tout en se référant à l’article 22 de la constitution haïtienne qui fait obligation à l’Etat haïtien de garantir le droit au logement à toutes et tous.Le Directeur exécutif de la PAPDA, Camille Chalmers, a encouragé les autorités du pays à protéger les personnes déplacées et préparer un endroit adéquat pour les accueillir. « C’est inacceptable que l’Etat Haïtien utilise la force répressive sans penser à préparer un espace adéquat pour relocaliser les victimes du séisme du 12 janvier 2010.», a-t-il dénoncé.M. Chalmers a souligné que le problème de l’occupation des espaces par les victimes du tremblement de terre du 12 janvier 2010 ne peut pas être résolu par la répression. Il exige des autorités haïtiennes le relogement des déplacés-es dans la dignité et sans avoir recours à la violence.De son côté, Me Patrice Florvilus qui est l’avocat des déplacés-es du Carrefour de l’Aéroport, a condamné ces actes d’expulsion qu’il qualifie de violations des droits fondamentaux de la personne. «Les déplacés-es ont le plein droit de s’abriter dans un espace provisoire après une catastrophe naturelle et doivent bénéficier de la protection de l’Etat.», a-t-il martelé.L’avocat qui s’est dit indigné de la façon dont le Maire et les policiers ont traité le dossier des personnes déplacées, précise avoir déjà adressé une requête au juge suppléant du Tribunal de Paix de Delmas, Me Durand Jean Rigot, lui permettant de déposer une plainte contre les auteurs de cet acte de déguerpissement. «Les commanditaires de ces actes d’agression commis à l’encontre des déplacés-es doivent être punis selon la loi.», a-t-il conclu.A signaler à cette conférence la présence de plusieurs autres organisations de droits humains, dont le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) et la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH) qui avaient, la semaine dernière, organisé conjointement un colloque international sur la problématique du logement en Haïti avec la participation de plus de 200 personnes venues des camps et d’organisations solidaires.Rappelons que c’est à l’aube du mardi 23 mai 2011, alors que les gens dormaient encore, que les autorités ont procédé à cette opération de déguerpissement, déchirant les tentes qui abritaient les déplacés, détruisant leurs biens et marchandises. Plusieurs coups de feu ont été entendus dans la zone et des arrestations ont été signalées. Selon les informations circulant dans la ville, le Maire de Delmas, proche du président Martelly qui a prêté serment le 14 mai 2011, envisage pour les prochains jours une vaste opération de déguerpissement sur toutes les places publiques de la municipalité occupée par des déplacés internes, alors que le pays s’approche de la saison cyclonique et qu’il vit déjà des jours d’intenses pluies diluviennes.

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