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Déguerpissement : une épée de Damoclès sur la tête des déplacés/es du stade Sylvio Cator

Les sinistrés/es du Stade Sylvio Cator vivent dans l’angoisse depuis plusieurs jours suite aux rumeurs évoquant la décision des autorités gouvernementales de les expulser de ce site.Les 514 familles (chiffre communiqué par Charles Marc Delson, porte-parole du comité) qui vivent au stade sous des tentes et des bâches, sont l’objet de menaces d’expulsion constantes, a appris le GARR au cours d’une visite effectuée le 5 juillet 2011. « Le directeur du stade nous fait des menaces depuis environ 7 mois. Il nous lance parfois des jets de pierres et de bouteilles. Nous n’avons plus accès à l’eau potable. C’est l’une de ses stratégies pour nous forcer à laisser le site. », ont-ils déclaré.Sur la même lancée, ils critiquent le comportement des employés d’une compagnie hollandaise, à pied d’œuvre actuellement au stade. « Les travailleurs de la compagnie ont déversé les débris des parties démolies du stade juste devant nos tentes sur ordre du directeur de cette institution sportive. », ont-ils fait savoir.Autre fait interpreté par les déplacés-es comme signe avant-coureur de l’imminence de leur déguerpissement : la visite d’une délégation de la présidence le mardi 5 juillet 2011. Selon le porte-parole des déplacés, cette délégation conduite par Henri Robert Dominique voulait leur annoncer la mise en place prochaine d’une commission devant décider de leur départ.Toutefois, ces déplacés se disent prêts à partir moyennant l’octroi d’un autre espace où s’abriter. « Nous sommes prêts à partir, mais ce départ ne doit pas porter atteinte à notre dignité. Si les autorités mettent un autre terrain même en friche à notre disposition, nous libérerons l’espace le jour même », a laissé entendre le porte-parole des déplacés.Ces victimes du séisme du 12 janvier qui évoluent dans un environnement d’insalubrité et de promiscuité au stade Sylvio Cator, ont aussi dénoncé les propos tenus par un chroniqueur sportif selon lesquels ils seraient des « federal » (terme propre aux jeunes des bidonvilles, signifiant bandits). « Chaque jour les policiers effectuent des visites au stade ; si nous étions des federal comme le prétend un chroniqueur sportif travaillant à la Fédération Haïtienne de Football, les policiers nous auraient déjà arrêtés », s’est défendu le porte-parole.Rappelons que la Constitution haïtienne de 1987, stipule que l’Etat haïtien reconnait que tous les citoyens et citoyennes a droit, entre autres, à un logement décent (Article 22).

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