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© Pedro Poblete, 2011

Les déplacés-es du Stade Sylvio Cator seront expulsés ce vendredi

Ce vendredi 15 juillet 2011 est la date retenue par le Conseil municipal de Port-au-Prince pour expulser les déplacés-es du camp du Stade Sylvio Cator qui occupent l’espace depuis la catastrophe du 12 janvier 2010.

Au terme d’une série de trois rencontres qui seront étalées du mardi 12 au jeudi 14 juillet 2011, le maire Muscadin Jean-Yves Jason signifiera aux déplacés l’abandon définitif de leurs abris au stade Sylvio Cator pour un nouveau site situé au Boulevard Harry Truman (Bicentenaire) non loin des locaux de l’Electricité d’Haïti (EDH), a appris le GARR. « Le maire Jason nous a dit : vous devez de gré ou de force laisser l’espace vendredi prochain pour les suites nécessaires », ont rapporté des déplacés interrogés sur place.

De son côté, le porte parole du comité du camp, Charles Delson, a indiqué que les déplacés sont prêts à évacuer le stade moyennant que « les évictions dont parle M. Jason sont liées à des mesures d’accompagnement » qui permettront aux personnes sinistrées du séisme de vivre en toute dignité.« Nous avons droit à être relocalisés dans un environnement sain et non dans un espace susceptible d’aggraver notre situation », a déclaré le représentant des déplacés-es du Stade Sylvio Cator.

Alors que le maire Jason estime à 40 le nombre de familles hébergées au stade, le chiffre communiqué par le Comité du Camp dépasse 500 familles. « Nous avions effectué notre recensement pendant la nuit et nous avions compté 514 familles », affirme le Comité.

Ces sinistrés disent craindre de ne pas être victimes à l’instar des déplacés-es du Carrefour de l’Aéroport et ceux de Delmas 3 représentant plus de 330 familles jetées à la rue avec leurs effets personnels détruits suite aux violentes opérations de déguerpissement dirigées par le Maire Wilson Jeudy les 23 et 25 mai dernier.

« Nous sommes très préoccupés-es par les expulsions annoncées sous une forme camouflée de dialogue par la Mairie de Port-au-Prince qui entend agir à bien des égards comme la Mairie de Delmas en mai dernier ou les personnes déplacées expulsées sont abandonnées a leur sort et n’ont rien reçu jusqu’à date. », s’est plainte Roudia, une jeune mère déplacée de 23 ans. Avant vendredi, des équipements lourds devraient être amenés au stade pour mettre à point le dispositif d’évacuation des déplacés, selon une source qui a requis l’anonymat.

« Est-ce qu’en 48 heures, les autorités vont pouvoir nous installer au Bicentenaire où elles n’ont encore rien aménagé pour nous accueillir ? ». « Est-ce que durant cette saison de pluies et cyclones qui s’annoncent, nous mettre au Bicentenaire tout près des marécages et de la mer, va nous protéger davantage ? ». Telles sont les interrogations exprimées par les déplacés-es qui disent avoir reçu la veille, la visite express du président Michel Martelly. Ce dernier les aurait assurés de son support.

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