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© Francisca Stuardo, 2011

161 familles menacées d’expulsions forcées au Camp “Django” à Delmas 17

Après le départ de 64 familles -qui auraient reçu chacune (de la Municipalité de Delmas) un montant d’indemnisation de 5 mille gourdes (environ 125.00 dollars américains)- et le déplacement volontaire de 5 autres, un nombre de 161 familles attendent, la mort dans l’âme, d’être expulsées de force du camp « Django », un terrain privé situé à Delmas 17.

« Si vous ne faites rien pour déloger du site, vous pouvez vous considérer comme morts », aurait déclaré un homme aux déplacés-es.

« 9 personnes, parmi elles, une enfant de 12 ans, ont été blessées à la suite d’une intervention musclée de policiers nationaux venus mater, le mercredi 27 juillet 2011, une manifestation » ont indiqué des déplacés-es. Par cette manifestation, ils-elles entendaient « réclamer leur relocalisation dans un espace approprié, convenable et conforme aux prescrits de droits humains », ont-ils précisé.

Au cours de leur intervention, les policiers nationaux ont passé à tabac plusieurs réfugiés-es du camp « Django », pendant qu’ils tiraient plusieurs rafales d’armes, suivant les témoignages des victimes qui ont montré à la presse l’une des douilles laissées par la Police Nationale d’Haïti.

Quelques-unes des victimes tremblaient encore d’émotion, le 29 juillet 2011, quand elles répondaient aux questions de journalistes sur les incidents du 27 juillet. Ces victimes ont montré les traces d’agressions subies et coups reçus, disent-elles, des policiers nationaux, lesquels ont menacé d’abattre plusieurs déplacés-es, ont-elles aussi dénoncé.

Depuis le jeudi 28 juillet 2011, le propriétaire du site – qui serait un ancien candidat à la présidence -, a envoyé des ouvriers pour renforcer les murs de clôture du terrain qui aurait une superficie d’environ 1 carreau. Du sable, des blocs sont remarqués autour du périmètre et à l’intérieur du site.

De l’après-midi du 27 juillet à date, plusieurs agents de la Police internationale des Nations Unies (UNPOL) campent devant l’entrée du site.

Plusieurs familles de personnes déplacées, encore sous les tentes au Camp « Django », affirment craindre de nouvelles tentatives d’expulsions forcées.

De nombreuses mères de familles, dans le camp, indiquent être prises de panique et gagnées par le stress et l’angoisse devant l’imminence de ces expulsions.

« Nous savons que nous devons déloger de l’espace, c’est une propriété privée que nous avons nettoyée pour pouvoir nous abriter après le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Cependant, nous sommes contre la formule d’expulsion utilisée, qui, en plus des abus dont nous sommes victimes, tend à nous priver de nos droits à un logement convenable et digne. Nous n’avons aucun endroit où nous rendre, sinon nous serions allés nous relocaliser en un autre lieu », se plaint une mère de famille monoparentale.

Certaines personnes, se présentant comme “agents de la Mairie de Delmas”, menacent les déplacés-es du camp “Django” de Delmas 17 d’intervenir incessamment pour les porter à vider l’espace.

Un agent de la Police Nationale d’Haïti (PNH) leur a annoncé qu’elles doivent faire place nette d’ici le lundi 1er août 2011. A cette date, des bulldozers seront utilisés pour vider les lieux, aurait prévenu un homme portant un maillot avec l’inscription “Municipalité de Delmas”.

Dans la nuit du 27 au 28 juillet, un début d’incendie, d’origine inconnue, a été enregistré dans une partie du camp. La vigilance des habitants a permis de circonscrire le feu sans grands dommages.

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