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© Francisca Stuardo, 2011

Des étudiants réclament le délogement des 2000 familles sinistrées dans l’aire du Champ-de-mars

Suite à la blessure par balle de l’un de leurs collègues, le vendredi 5 août 2011, devant l’entrée de l’institution, des étudiants de la faculté d’Ethnologie de l’Université d’Etat d’Haïti, ont déclenché depuis plusieurs jours une série de manifestations dans l’aire du Champ-de-mars. Par ce mouvement, les protestataires entendent exiger des autorités haïtiennes la relocalisation des 2000 familles sinistrées qui s’y abritent depuis 19 mois. Le 9 août 2011, la situation était très tendue, ils érigeaient des barricades de pneus enflammés en vue de réclamer justice pour leur camarade actuellement hospitalisé.

Les déplacés-es disent craindre les effets négatifs de la respiration de ces flammes sur la santé de leurs enfants dans l’aire du champ-de-mars.

« Je suis une nourrice de six mois. La vie de mon bébé qui inhale constamment ces flammes me préoccupent. », a déclaré Myrlande qui souhaiterait être relocalisée à un endroit décent.

Au cours de leur intervention dans l’après midi du 5 août dernier, les policiers nationaux ont passé à tabac plusieurs sinistrés-es du camp et ont arrêté sept (7) d’entre eux pour les relâcher par la suite, selon des témoignages de plusieurs d’entre eux.

De son côté, Jean-Pierre, un déplacé vivant au Champ-de- mars, s’est dit inquiété des actes de violence commis ces derniers jours par des inconnus armés qui ne résident pas dans cet espace ; et ce sont les déplacés-es qui, dit-il, en paient les conséquences quand les forces de l’ordre interviennent.

« Quand ces actes de violence sont perpétrés, c’est nous autres sinistrés-es qui payons les frais malgré notre innocence. Nous aimerions bien être relogés-es dans un autre endroit convenable. », a-t-il soutenu.

D’autres ont signalé qu’ils ont peur d’être victimes d’une intervention brutale des forces de l’ordre visant à les expulser pour satisfaire les revendications des étudiants de la faculté d’Ethnologie qui ont démarré leurs mouvements de protestation depuis la semaine écoulée.

Ces étudiants qui étaient mécontents de la façon dont les autorités traitent le dossier des déplacés-es, entendent poursuivre leurs mouvements de protestation jusqu’à ce que les responsables procèdent à la relocalisation des sinistrés-es. « Nous allons occuper l’aire du Champs-de-mars en dressant des barricades enflammées pour que notre collègue obtienne justice et réparation ensuite pour que les sinistrés soient relogés à un endroit décent », a martelé Jean Saint-Phar, étudiant en sociologie à ladite faculté qui s’est dit conscient de la situation infrahumaine dans laquelle vivent ces sinistrés-es.

« Les autorités du pays veulent nous mettre dans une situation d’affrontements avec ces sinistrés et pourtant beaucoup d’entre eux/elles sont nos frères et sœurs, parents , amis et étudiants qui occupent cet espace suite à la catastrophe du 12 janvier 2010 ayant dévasté le pays. », ont-ils déclaré.

Rappelons que les principes directeurs de l’ONU relatifs au logement font obligation à l’Etat haïtien de faire respecter, d’appliquer et protéger le droit à un logement décent des sinistrés-es en cas de catastrophes naturelles.

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