Les activités psychosociales, un moyen d’aider les enfants à surmonter le traumatisme après le séisme
Environ 200 enfants victimes à Port-au-Prince du tremblement de terre du 12 janvier 2010 se réunissent tous les jours dans les jardins du Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR) dans la zone de Christ-Roi pour se divertir, manger ensemble tout en se formant. Cette activité est réalisée dans le cadre d’un programme psychosocial mis en place par le GARR avec l’appui de Christian Aid et de ACT pour aider les enfants à surmonter le traumatisme vécu lors du séisme. Plusieurs de ces enfants ont perdu des proches et ont vu leurs maisons s’effondrer devant leurs yeux. D’un moment à l’autre, ils ont été basculés dans un autre monde, un autre environnement, celui des camps, où règne la promiscuité et ils doivent apprendre à y vivre. Avec des dessins, des chants, les enfants expriment leurs sentiments par rapport au désastre causé par le tremblement de terre. Dans les séances de formation, avec des méthodes simples et adaptées aux différents groupes d’âge, les animateurs et animatrices expliquent aux enfants les phénomènes naturels, parmi eux les tremblements de terre, et leur apprennent comment se protéger contre leurs conséquences. Le programme comprend également des modules sur les droits humains, la protection de l’environnement, l’hygiène etc. A l’issue d’une séance sur l’hygiène corporelle, des kits fournis par Christian Aid et qui contiennent des serviettes, brosses à dents, pâtes dentifrices ont été distribuées aux enfants de tous les âges. Ces enfants qui vivent dans deux camps à proximité du bureau du GARR (Camp Kid et Camp Marie-Anne) sont divisés en deux groupes d’âge: un premier pour ceux âgés de 5 à 9 ans et le second pour ceux de 10 à 15 ans. Au moment du repas du midi, les enfants de moins de cinq ans sont également accueillis quand les parents les emmènent pour recevoir un repas chaud.C’est avec joie que tous les matins les enfants se préparent pour venir au camp. Cela leur permet de se familiariser avec d’autres enfants devenus par la force du tremblement de terre leurs nouveaux voisins et amis. Malgré la perte de tous leurs vêtements, les parents, surtout les femmes, font l’effort chaque matin pour préparer leurs enfants et les amener au camp avec des vêtements propres, les cheveux bien faits. « Malgré notre dénuement, nous voulons que notre enfant vienne au camp dignement », a déclaré une maman. Pour éviter toute discrimination envers les enfants qui n’ont pas les moyens de se vêtir, les animateurs et animatrices du GARR effectuent régulièrement des visites dans le camp pour s’informer de la situation d’autres enfants qui ne participent pas au camp. Des vêtements ont ainsi été achetés pour quelques-uns afin qu’ils puissent eux aussi participer à l’activité.Les parents sont très contents de cette initiative à l’égard des enfants. D’autres zones où le GARR avait distribué de la nourriture sont en train d’organiser des activités similaires à l’égard des enfants.
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