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A la capitale et à la frontière, des enfants déplaces-es vivent des moments de joie

C’est dans une ambiance festive que plus de 250 enfants déplacés-es se réunissent tous les jours dans les jardins du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Refugiés (GARR) et dans trois autres points à Christ-Roi et à Fonds Bayard (localité proche de la frontière de Malpasse) pour se former et se récréer.

Ateliers de peinture, de danse, bricolage, sport, apprentissage de chants, sont entre autres activités offertes aux enfants âgés-es de 5 à 15 ans. Ces tout jeunes participants-es suivent aussi des séances de formation sur l’environnement et les règles d’hygiène notamment pour prévenir des maux comme le choléra. Un accent est mis sur les droits de l’enfant, le savoir-vivre et le respect mutuel à observer dans leurs communautés respectives.

Ces enfants qui vivent dans la promiscuité depuis le séisme ayant jeté à la rue plusieurs centaines de milliers de familles se réjouissent de l’initiative du GARR. « Venir chaque jour ici pour me divertir avec d’autres enfants de mon âge, loin de la chaleur des bâches est pour moi une vraie joie », a déclaré un participant âgé de 15 ans.

De son côté, une fillette de 12 ans s’est dit enchantée de participer aux séances sur les droits des enfants indiquant au passage que « Dans les camps, on nous traite comme des animaux. C’est comme si nous n’avions aucun droit. Mais ici, on nous dit que nous avons des droits et l’on nous apprend à les défendre ».

Les ateliers, appuyés par l’organisme ICCO, se réalisent 4 jours par semaine et ce vendredi 2 septembre, jour de relâche, les enfants déplacés attendent avec excitation les prochains matches prévus ce week-end dans le cadre du championnat de football qui se joue à Christ-Roi. « J’adore ça ! Et je vais m’éclater demain sur le terrain », a confié le jeune Steeve, 6 ans, en tapant dans un ballon avec un large sourire.

Le GARR est à sa deuxième initiative de clubs en faveur des enfants déplacés du séisme à la capitale et à la frontière. L’an dernier peu après la catastrophe, l’institution avait accueilli pendant plusieurs mois des centaines d’enfants, dans une démarche d’appui psycho-émotionnel.